Tentative de faire pression sur l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) ou s'agit-il du résultat définitif rendu par l'urne sanctionnant le scrutin de la journée de samedi 27 novembre? «L'Anie nous a remis les PV», affirme le chef de file local du MSP, Amine Allouche. La base militante du parti islamiste du MSP crie à la victoire pour avoir arraché la gestion de l'Hôtel de ville de l'APC d'Oran. Cette dernière a, durant près de 60 ans, été dirigée par le vieux parti, le Front de Libération nationale. Se référant aux résultats partiels, le candidat Amine Allouche affirme que «le MSP est sorti vainqueur de ces élections en décrochant 16 sièges municipaux, soit un taux de 32,2% des votants qui se sont exprimés au profit de notre parti». La même source a ajouté que «la deuxième place est revenue au parti El Moustakbel avec 14 sièges, soit 32.6%, tandis que le RND arrive en troisième position avec 30.2% de votants lui ayant accordé un total de 13 sièges». La même source affirme que la réglementation est explicite en ce sens, soulignant que «l'APC d'Oran revient de droit au MSP». «Le maire d'Oran sera issu de notre parti. Car nous avons réussi à engranger la moyenne exigée par la réglementation, soit plus de 35% des voix exprimées». Selon ces affirmations, Amine Allouche sera le prochain maire d'Oran. Ce dernier, ayant été élu à l'APW d'Oran, a brigué un mandat de député 2007-2012, et échoué lors des élections législatives de 2017 et 2021. La bataille a fait rage pour le contrôle du chef-lieu de la commune et de la wilaya d'Oran à l'occasion de ces élections locales. Pour cette élection, les formations en lice ont mis les bouchées doubles comme en témoigne la course acharnée entre le MSP, El Moustakbel et le RND. Le FLN n'ayant pas réussi à présenter de candidat. Sa liste a, en raison de plusieurs manquements relevés, été rejetée par l'Anie, aussi bien au niveau de la commune qu'au niveau de l'APW d'Oran. Une décision ayant engendré une crise profonde au sein de l'instance locale du parti. D'ailleurs, plusieurs postulants, ayant été écartés, se sont rabattus sur d'autres formations politiques pour présenter leur candidature. Depuis l'ouverture du champ politique, l'APC d'Oran suscite les convoitises et parfois des compromis entre clans opposés au sein du même parti l'ayant guidé pendant près de 60 années. Tandis que l'APW est revenue au RND avec 14 sièges, suivi du MSP (11 sièges), du Mouvement El-Bina (10 sièges), le parti El Moustakbel (07 sièges) et la Voix du peuple (5 sièges). Les 8 sièges restants ont été répartis entre le Parti des travailleurs et TAJ.