Les négociateurs sur le nucléaire iranien, qui tentent de sauver l'accord de 2015 censé «empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique», se réunissaient hier à Vienne avant une courte pause. Les diplomates se retrouvaient à 14h00 au palais Cobourg de la capitale autrichienne pour conclure une série d'intenses pourparlers, selon l'Union européenne (UE) qui coordonne le processus. Le négociateur en chef iranien Ali Bagheri a fait état sur Twitter de «progrès notables» cette semaine. «Nous continuerons les discussions après une suspension de quelques jours», a-t-il dit. La tonalité est moins optimiste du côté des Européens et des Américains, qui pointaient en début de semaine les exigences «radicales» de Téhéran, répétant que «le temps est compté». Les Etats encore parties au «plan d'action global commun», connu sous son acronyme anglais JCPoA - Allemagne, France, Royaume-Uni (E3), Chine, Russie et Iran - planchent depuis fin novembre pour faire revenir les Etats-Unis dans l'accord, Washington y participant de manière indirecte. Ce pacte s'est délité à la suite du retrait unilatéral de Washington en 2018 sous la présidence de Donald Trump, qui avait rétabli les sanctions. En riposte, l'Iran, qui dément vouloir se doter de la bombe, s'est progressivement affranchi des limites imposées à son programme nucléaire. L'accès aux inspections de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), chargée de contrôler le caractère pacifique des activités iraniennes, a aussi été nettement réduit ces derniers mois. L'instance onusienne est parvenue à un arrangement mercredi sur le remplacement des caméras de surveillance sur le site nucléaire de Karaj, à l'ouest de Téhéran, endommagés le 23 juin par une opération de «sabotage» d'Israël.