Le cadre de vie, dans tous ses segments et de surcroît les problématiques sensibles, est tributaire de son développement et de sa préservation et pour lequel le nerf de la guerre, ou encore les finances, ne risquent plus de poser problème. C'est ce qu'a affirmé la ministre de l'Environnement, Samia Moualfi, en annonçant, à partir d'Oran, l'octroi d' d'enveloppes budgétaires à trois projets liés au développement de l'environnement. Cette manne financière de 300 millions de dinars est scindée en trois parties. La première, d'un montant de 150 millions de dinars, est consacrée à l'aménagement et à la réhabilitation de la zone humide «Daya Morsli». La seconde, de l'ordre de 100 millions de dinars, est dédiée pour la revalorisation de la forêt du millenium alors que la troisième, de 50 millions de dinars, est réservée pour le tri sélectif des déchets et leur recyclage. En rencontrant les associations investies dans la défense de la cause environnementale de la wilaya d'Oran, Samia Moualfi a fait savoir que «ces enveloppes financières sont inscrites dans le cadre du Fonds de l'environnement et du littoral». La préservation de la zone humide de Daya Morsli, ex-Sebkha, rattachée à la commune d'Es-Senia, est plus qu'urgente. En ce sens, la ministre a souligné «l'importance de réhabiliter ce genre de zones qui représentent un réservoir du patrimoine environnemental en Algérie». Et cela dans le cadre de «la concrétisation efficace de la stratégie nationale visant la préservation des zones humides». Pour sa part, le wali d'Oran, Saïd Sayoud, a réitéré l'engagement de la wilaya en contribuant de manière significative à la réhabilitation de cette zone humide, rappelant que «cette dernière a connu une détérioration importante, ces dernières années du fait du laisser-aller et du déversement des eaux usées». Saïd Sayoud a indiqué que «des travaux sont actuellement en cours pour détourner, de manière définitive, les canalisations d'assainissement de cette zone protégée». Au passage, il a rappelé qu'en «prévision des prochains Jeux méditerranéens, ces travaux d'aménagement sont en partie pris en charge par un investisseur privé de la région». ہ Oran, d'importants chantiers sont lancés, notamment dans le volet lié au tri sélectif dans le cadre de l'économie circulaire. Il s'agit principalement de l'unité de transformation des papiers usagés de l'entreprise «General emballage», basée dans la commune de Hassi Ben Okba, à l'est de la wilaya. La ministre, ayant eu droit à une présentation sur le tri sélectif, a affirmé que «L'Etat vise à faire de la collecte des déchets une source de recettes hors hydrocarbures, en s'appuyant également sur les secteurs de l'agriculture, du tourisme, de l'environnement et des énergies renouvelables», mettant en exergue «la volonté de concrétiser les bases d'une économie circulaire et d'une économie verte». Comme elle a rappelé la nécessité «d'encourager les jeunes investisseurs et les entreprises émergentes pour investir sur le terrain et sensibiliser les citoyens au tri sélectif de leurs déchets». L'université et le CET font cause commune Dans son périple, l'ayant guidé dans les différents chantiers ouverts à Oran, la ministre s'est rendue dans l'unité de production d'engrais organiques compost du marché de gros des légumes et des fruits de la commune d'El Kerma. Sur les lieux, elle a présidé la cérémonie de la signature d'une convention quadripartite entre la direction de ce marché de gros, l'entreprise de gestion des CET d'Oran, l'université des sciences et des technologies «Mohamed Boudiaf» et la direction de l'environnement, dans le cadre de la coopération dans le domaine de la valorisation des déchets. Au centre de tri urbain de Haï Akid Lotfi, la ministre a supervisé une opération de reboisement, à proximité du nouveau Complexe olympique de la localité de Belgaïd, située dans la partie est de la ville d'Oran. La ministre a rappelé que «la protection de l'environnement et l'objectif d'un développement durable nécessitent la mise en place d'une nouvelle forme de partenariat avec une société civile active», soulignant «l'importance de jeter les bases solides d'un véritable partenariat basé sur le partage des devoirs et d'opportunités entre tous les acteurs, un renforcement d'un professionnalisme environnemental et la promotion d'une citoyenneté active». Et d'ajouter que «le gouvernement oeuvre à l'élaboration de ses programmes et à définir ses priorités en fonction de la vision du président de la République visant à édifier une Algérie nouvelle, à travers le partenariat avec toutes les parties prenantes, notamment la société civile, dont l'implication dans divers projets, programmes et manifestations aux niveaux local et central doit être effective». Evoquant les Jeux méditerranéens, prévus l'été prochain à Oran, la ministre a appelé à faire de «cette édition, un véritable succès», plaidant pour le «renfoncement du rôle de la société civile» à même de « donner la plus belle image du pays».