Quatre ouvriers, dont un Syrien et un Camerounais, ont perdu la vie et un autre grièvement gravement blessé. Tel est le bilan du terrible accident survenu dans la matinée d'hier sur un chantier sis à Miramar, en plein coeur de la ville d'Oran. Les victimes ont fait chute libre à partir du 11e étage de la bâtisse alors qu'ils étaient dans un monte-charge; ce dernier a, selon des témoignages recueillis sur place, fait une chute libre avant de s'écraser dans le sous-sol de la bâtisse, un hôtel en construction. Ledit chantier se trouve à deux pas de la 8e sûreté urbaine. Les dépouilles mortelles des quatre victimes ont, après les premiers constats établis par les enquêteurs, été déposées dans la morgue de l'hôpital d'Oran tandis que le blessé a été admis, dans un état comateux, souffrant de contusions graves sur plusieurs parties du corps. Un ouvrier dira avoir été «sidéré par le bruit aussi rapide qu'assourdissant provoqué par la chute libre dudit élévateur destiné à l'élévation des matériaux de construction vers les étages dudit immeuble». «Le contact du monte-charge avec le sol a été d'autant plus terrible à telle enseigne que j'ai cru qu'il s'agissait d'un tremblement de terre». «Aussitôt alertés, nous nous sommes rendus sur les lieux», a souligné le docteur Ahmed Bahlouli, commandant de la Protection civile, soulignant: «Nous avons mobilisé d'importants moyens humains et matériels dont cinq ambulances, un camion d'extinction des feux et une échelle-train de sauvetage sur des lieux à hauts risques». Plusieurs policiers se sont, eux aussi, rendus sur le lieu du drame, où ils ont, aussitôt arrivés, entamé les premières constatations entrant dans le cadre d'une enquête ouverte aux fins de tirer au clair cette affaire qui a, tout d'un coup, plongé les habitants du quartier de Miramar dans l'émoi et la désolation.