Moins de 1 000 cas par jour, la décrue se confirme. Les bambins pourront retrouver les bancs de l'école, demain, en toute sérénité! En effet, au vu de la stabilité de la situation sanitaire, le gouvernement a décidé de maintenir la reprise des cours, des trois cycles de l'Education nationale, pour demain. «Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a décidé de la reprise des cours pour les trois cycles d'enseignement (primaire, moyen et secondaire) à partir de dimanche prochain», a indiqué, jeudi dernier, un communiqué des services du Premier ministère. Il rappelle que cette décision vient suite aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. «Cela au terme des consultations avec le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie de coronavirus (Covid-19) et l'autorité sanitaire», précise la même source. Ainsi, il a été décidé de rouvrir les établissements éducatifs à la date prévue. Néanmoins, un nouveau protocole sanitaire, encore plus strict que le précédent, a été mis en place. «Cela en même temps que l'accélération de la vaccination des personnels de l'Education nationale», soutient le gouvernement. Un ouf de soulagement donc pour les élèves et leurs parents. L'année scolaire est sauvée, même s'il faudra redoubler d'efforts pour rattraper le retard. Tout cela même si certains spécialistes voient cette reprise comme un «sursis», car si le retour à l'école pour demain est acté, une reprise épidémique pourrait entraîner une nouvelle fermeture. Il ne faut pas oublier que les établissements scolaires s'étaient transformés en «clusters» de la pandémie. «Le sauvetage de l'année scolaire» La vague Omicron, qui a fortement touché les enfants, a fait qu'ils soient l'élément transmetteur pour les adultes, ce qui a provoqué une explosion des cas dans le pays. Le président Tebboune a alors décidé de prendre la décision «radicale» d'envoyer les bambins en vacances forcées. La suspension des cours avait été décidée pour 10 jours pour les trois cycles d'enseignement, à partir du 20 janvier dernier, suite à une réunion extraordinaire présidée, le 19 janvier, par le chef de l'Etat, et consacrée à l'évaluation de la situation pandémique dans le pays. Le 27 janvier dernier, il a été décidé de prolonger la suspension des cours dans les trois cycles d'enseignement d'une semaine, à compter de dimanche dernier, en raison de la situation sanitaire marquée par une forte propagation de la pandémie (Covid-19). Cette mesure semble avoir eu l'effet escompté, puisque on a réussi à freiner la folle course de l'Omicron. En l'espace de 15 jours, les chiffres officiels des contaminations ont baissé de moitié. On est redescendu sous la barre fatidique des 1 000 contaminations journalières alors que le pays avait atteint un record de 2 215 cas en une journée. Toutefois, il est encore trop tôt pour crier victoire. Si les chiffres sont en baisse, ils demeurent, cependant, encore élevés. Tout comme le nombre de morts. On enregistre une moyenne de 12 décès par jour. Les hôpitaux continuent de connaître une grosse pression, particulièrement les services de réanimation. À cela il faut ajouter les malades «non déclarés», c'est-à-dire ceux qui sont dépistés avec des tests antigéniques dans les hôpitaux, ceux qui se rendent dans les laboratoires privés ou ceux qui utilisent des autotests ou ceux qui refusent de se faire dépister, à cause de la cherté de ces tests Les longues chaînes humaines qui se forment à l'entrée des pharmacies ou des laboratoires d'analyses médicales sont la preuve que la situation est encore délicate. Plus de fermeté En fait, les chiffres du ministère de la Santé reflètent plus la situation au niveau des hôpitaux que dans le pays, c'est-à-dire que ce sont les cas graves qui sont comptabilisés, ce qui dénote que nous ne sommes pas encore sortis d'affaire. D'où l'insistance du gouvernement auprès du personnel de l'éducation pour le respect du protocole sanitaire et la vaccination. L'Exécutif a aussi décidé de jouer la prudence en reconduisant, à partir d'hier, le dispositif de protection et de prévention contre la pandémie de coronavirus (Covid-19), c'est-à-dire la fermeture des lieux de loisirs, l'arrêt des activités culturelles et autres salons et expositions et journées d'études, qui entraînent le rassemblement de grosse affluence. Il est aussi question de la fermeture des salles des fêtes, des hammam ainsi que des marchés hebdomadaires. En outre, le gouvernement a insisté sur la vaccination et surtout le respect des gestes barrières. «Le gouvernement a décidé de mettre en oeuvre, avec toute la sévérité requise, les mesures de fermeture des établissements, espaces et lieux où serait constatée toute infraction aux mesures sanitaires édictées en la matière, notamment l'exigence du port obligatoire du masque de protection, les mesures d'hygiène et la distanciation sociale, ainsi que les protocoles sanitaires dédiés aux différentes activités», a-t-il insisté. La réouverture des écoles étant nécessaire, Benabderhmane se donne encore une semaine pour un retour à la vie normale. Une décision des plus sages qui ne peut, néanmoins, réussir sans l'implication de tous. À vos masques...