Le président du Conseil souverain de transition au Soudan, Abdulfattah Al-Burhan, a souligné la volonté des autorités de son pays d'organiser des élections en 2023, appelant les parties à se préparer pour les échéances. Dans une interview retransmise sur la télévision soudanaise samedi, El-Burhan a réaffirmé la volonté des autorités transitoires de «parvenir à un consensus national, à la formation d'un gouvernement de compétences, à la modification du document constitutionnel et à la tenue des élections en 2023».Le responsable a assuré par ailleurs: «Nous ne préférons pas l'extension de la période de transition. Il y a des propositions selon lesquelles le système de gouvernement devrait être présidentiel de toute urgence pour résoudre la crise politique et réduire le chemin de la transformation», affirmant que «l'institution militaire est unie et veut remettre le pouvoir à un gouvernement élu». A ce propos, il a indiqué que «les Forces de soutien rapide sont une force régulière, reconnue par les forces politiques», ajoutant que «l'unification de l'armée et les arrangements sécuritaires ont besoin d'un gouvernement élu». Un responsable du ministère soudanais des Affaires étrangères a déclaré que l'Union africaine a exprimé samedi son soutien à un règlement politique de la crise que traverse actuellement le pays. Hassan Abdul-Salam Omer, directeur général des affaires africaines au ministère soudanais des Affaires étrangères, a fait ces remarques aux journalistes lors d'un point de presse consacré à la rencontre entre Ali Al-Sadiq, le ministre des Affaires étrangères par intérim, et Bankole Adeoye, commissaire de l'Union africaine aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité (AU-PAPS), dans la capitale soudanaise Khartoum. La rencontre a permis de passer en revue les efforts de l'Union africaine pour aider les parties soudanaises à parvenir à un consensus national soutenant la transformation démocratique à laquelle le pays aspire, a déclaré M. Omer, notant que le ministre soudanais des Affaires étrangères par intérim a informé les visiteurs de l'Union africaine des efforts du gouvernement pour mener un dialogue national global, afin de mettre fin à la crise actuelle sans exclure les parties concernées. La délégation de l'Union africaine est arrivée à Khartoum plus tôt dans la journée pour écouter les préoccupations de toutes les parties et les aider à trouver des solutions susceptibles de garantir la paix, l'unité et la stabilité au Soudan, a de son côté indiqué M. Adeoye dans un communiqué, ajoutant que «les problèmes africains doivent être résolus par les Africains eux-mêmes». Depuis près de deux mois, la capitale soudanaise Khartoum et d'autres villes sont en proie à des manifestations de masse réclamant un régime civil. Le Soudan traverse une crise politique après que le commandant général des Forces armées soudanaises Abdel Fattah Al-Burhan a déclaré l'état d'urgence le 25 octobre 2021 et dissous le Conseil souverain et le gouvernement.