«La nouvelle aérogare de l'aéroport d'Oran sera livrée le mois de mars de l'année en cours.». C'est ce qu'a annoncé le ministre des Transports, Aïssa Bekkaï, lors de la visite de travail commune effectué, ce jeudi, à Oran en compagnie du ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderezak Sebgag. Le ministre a ajouté que «cette nouvelle infrastructure aéroportuaire sera opérationnelle dès le parachèvement des essais techniques». «Les travaux sont à leurs dernières retouches», expliquant que «tous les équipements sont au niveau du port d'Oran». Sur sa lancée, le ministre des Transports s'est rapporté au Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, qui a, a-t-il indiqué, «donné des instructions portant sur le transfert de ces installations du port à l'aéroport d'Oran dans un délai ne dépassant pas une semaine». Mettant l'accent sur «l'exploitation optimale de ladite infrastructure aéroportuaire» le ministre a plaidé pour «l'amélioration de la qualité des services et la baisse des prix». De plus, cette nouvelle infrastructure sera prête pour accueillir les invités d'Oran à l'occasion de la 19e édition des Jeux méditerranéens, qui se tiendra du 25 juin au 5 juillet 2022. La capacité de traitement de la nouvelle aérogare de l'aéroport international d'Oran est estimée à 3,5 millions de passagers par an, extensible à 6 millions. Divers équipements de cette aérogare ont été réceptionnés, tels que les escalators, le tapis roulant pour bagages et les caméras de surveillance. Le projet comprend également la réalisation de la zone de fret aux normes internationales en vigueur sur une superficie de 4000 m2. Alimentée en énergie solaire avec plus de 4000 plaques photovoltaïques, la nouvelle aérogare dispose d'un parking automobile à trois étages d'une capacité de 1200 véhicules et d'un parking extérieur d'une même capacité. Les travaux de réalisation d'une double voie sur 2 km menant vers la nouvelle aérogare ont été achevés, de même que ceux de l'éclairage public et des espaces verts, pris en charge par l'Entreprise de gestion des aéroports de l'Ouest, a-t-on indiqué. Les travaux ont été lancés en 2013. Le coût du projet est estimé à 38 milliards dinars, l'équivalent de 270,5 millions de dollars. La réalisation de cette infrastructure aéroportuaire a été décidée dans le but de consolider les capacités opérationnelles de la plate-forme aéroportuaire. Le projet a connu du retard, si l'on prend compte la date de livraison qui était initialement fixée pour l'année 2017. Pour cause, la révision haussière du coût d'exécution, en plus de la pandémie de Covid-19. Les promoteurs du projet visent la hausse de la capacité d'accueil et du traitement des passagers. L'opérationnalisation de cette infrastructure constitue un élément principal adopté par le gouvernement algérien dans le cadre de la réforme du secteur aérien national. De plus, le gouvernement a ouvert récemment le dossier d'investissement privé dans le transport aérien. Le ministre des Transports a réaffirmé que son département a été destinataire de «15 dossiers d'investissement dans le secteur aérien». «8 dossiers en phase d'études», a expliqué Aïssa Bekkaï, soulignant que «le ministère des Transports a amendé les textes relatifs à l'investissement dans le transport aérien».