Comme nous l'annoncions, en exclusivité dans notre édition du jeudi écoulé, le cahier des charges relatif au projet «Solar 1.000» est bel est bien disponible auprès de l'agence Shems. C'est jeudi 17 février 2022 que les cahiers des charges étaient délivrés aux nombreux soumissionnaires, venus retirer le fameux document. Dans un communiqué de presse adressé à notre rédaction, Shems, une société mixte entre Sonatrach et Sonelgaz, qui a à charge la gestion de ce projet d'importance cruciale, annonce la remise effective du cahier des charges. Selon le conseiller du ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Djillali Kinane «le cahier des charges est, désormais, disponible comme nous l'avions annoncé. Les investisseurs ont déjà procédé à son retrait après de la société concernée. Aujourd'hui, la balle est dans le camp de ces soumissionnaires», nous confiera-t-il, lors d'une communication téléphonique. Estimant que les délais d'ouverture des plis, initialement fixés au mois d'avril prochain, sont toujours maintenus, il tiendra à préciser cependant qu'il y aura «une période de clarification qui s'en- suivra, afin d'équilibrer les choses». Cela sous-entend que les opérateurs pourront solliciter des séances de discussions et d'explications, en vue de soulever des interrogations ou solliciter des éclaircissements et autres. Il y a lieu de rappeler que le cahier des charges initial du projet «Solar 1.000» a fait l'objet de retouches importantes, qui ont trait à des décisions de souveraineté. Pour le conseiller du ministre, il s'agit de «réajustements nécessaires, afin de combler des vides repérés dans la mouture initiale... Ce sont des réajustements d'ordre technique», devait-t-il nous préciser. Il s'agit, entre autres aspects juridiques de grande importance, relatifs au titre Carbone, ainsi que l'impératif du renforcement du taux d'intégration, à travers l'imposition de consommer local, en matière de câbles électriques, onduleurs, plaques photovoltaïques et autres intrants produits en Algérie. Selon le conseiller du ministre de la Transition énergétique, le taux d'intégration dépassera les 60%. Les impératifs liés au respect des normes écologiques et autres émissions de carbone ont été également à l'ordre du jour de ces mesures de réajustement. Les risques liés aux évolutions technologiques assez rapides ont été aussi introduits dans les clauses des cahiers des charges, afin d'éviter des répercussions néfastes. Le projet consiste en la constitution de Sociétés de Projet (SPV) chargées de réaliser un projet de centrales solaires photovoltaïques d'une capacité totale de 1.000 MWc, réparties sur le territoire national, en lots de 50 à 300 MWc chacune. Les sites de prédilection de ces sociétés ont déjà été localisés dans les wilayas du grand Sud algérien, dont Béchar, El Oued, Tougourt, Laghouat et Ouargla. Pour rappel, le projet «Solar 1.000», une fois opérationnel, permettra «la production annuelle de 2190 GWh d'énergie électrique, e d'économiser plus de 547 millions de mètres cubes de gaz, de même qu'il évitera l'émission de 01 million de tonnes de CO2». Il s'agit d'une première étape d'un Programme national des énergies renouvelables évalué à 15.000 MW, prévu dans le plan d'action du ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables. Faisant partie de la feuille de route du président de la République, ce projet devra consacrer les choix irréversibles et stratégiques de l'Algérie en matière d'énergies renouvelables et d'efficacité énergétique.