L'appel à libérer le cahier des charges relatif à l'appel d'offres du projet "Solar 1000" qui vise à installer les premiers 1 000 mégawatts du programme national des énergies renouvelables, lancé, mercredi dernier, par le directeur général du Cluster Energie Solaire (CES), Boukhalfa Yaïci, sur les ondes de la Chaîne 3 de la radio nationale, semble avoir été entendu. Une réunion de travail et de suivi pour le parachèvement du projet de réalisation de stations d'énergie photovoltaïque d'une capacité de 1 000 mégawatts (MW), dit "Solar 1000", s'est tenue, avant-hier, a indiqué le ministère de l'Energie et des Mines dans un communiqué publié sur sa page Facebook. La réunion s'est tenue en présence des ministres de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Benattou Ziane. La rencontre a vu la participation, également, du président de la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (Creg), du P-DG du groupe Sonelgaz, du directeur général de la Société algérienne des énergies renouvelables, du représentant du P-DG du groupe Sonatrach, ainsi que des cadres des deux ministères et du groupe Sonelgaz. Le communiqué du ministère de l'Energie ne précise pas les étapes qui restent pour le parachèvement du projet "Solar 1000". Un appel d'offres pour la réalisation du projet de production d'énergie solaire "Solar 1000" a été lancé en décembre dernier. Ce projet consiste en la constitution de sociétés de projet (SPV) chargées de réaliser un projet de centrales solaires photovoltaïques d'une capacité totale de 1 000 MWc, réparties sur le territoire national, en lots de 50 à 300 MWc chacune, indique le document de l'appel d'offres. Les sites destinés à l'implantation des installations de ces centrales seront mis à la disposition des SPV par la Société algérienne des énergies renouvelables dénommée "Shaems Spa", chargée par le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables du traitement de cet appel d'offres. Cependant, plus d'un mois après le lancement de l'appel d'offres, le cahier des charges n'a pas été remis aux opérateurs intéressés. "Nous étions très contents de voir l'appel d'offres finalement annoncé à la fin décembre 2021. Nous sommes au début du mois de février 2022, les entreprises ont payé les frais nécessaires pour l'obtention du cahier des charges, mais à ce jour, ils ne l'ont pas encore reçu", a déploré le directeur général du CES, qui regroupe des opérateurs de la filière de l'énergie solaire en Algérie. "Nous souhaitons que ce cahier des charges puisse être libéré" a-t-il lancé. Boukhalfa Yaïci a souligné la disponibilité des "acteurs" pour investir dans les énergies renouvelables. Seulement, ils demandent de la visibilité. "La visibilité, c'est d'annoncer des choses et de les mettre en pratique", souligne le directeur général du CES. Sans cette visibilité, "il est difficile de créer de la confiance chez les investisseurs", a fait remarquer Boukhalfa Yaïci. Ce dernier a rappelé que le programme du gouvernement prévoyait 4 000 mégawatts à l'horizon 2024 et 15 000 mégawatts en 2035. "Chaque année, on nous annonce que, normalement, nous sommes sur une cadence de 1 000 mégawatts par an. Aujourd'hui, nous sommes au début de 2022, nous n'avons encore rien vu du déploiement de ce plan d'action", a regretté le directeur général du CES.