Les participants au Forum diplomatique de solidarité avec le peuple sahraoui ont affirmé, hier à Alger, l'impératif de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination, appelant l'Organisation des Nations unies (ONU) à accélérer le processus de décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique. Cette déclaration a été faite lors d'une conférence de presse animée par le chargé d'affaires à l'ambassade d'Afrique du Sud en Algérie, Patrick Rankhumise, avec la participation de l'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique, Abdelkader Taleb Omar et de la représentante de l'ambassade de la République de Namibie en Algérie, pour présenter les résultats de la réunion du Forum diplomatique de solidarité avec le peuple sahraoui, tenue dimanche par visioconférence, où ont pris part 30 ambassadeurs et diplomates auprès de l'Algérie ainsi que le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui et des dizaines de personnalités solidaires avec la cause sahraouie. Les participants à la réunion du Forum ont mis l'accent sur «l'importance de la solidarité avec le peuple sahraoui et les défis et obstacles auxquels il fait face, en vue d'exercer son droit à l'autodétermination conformément à la légalité internationale», réaffirmant l'engagement des gouvernements de leurs pays à poursuivre la solidarité avec la cause sahraouie, a déclaré le chargé d'affaires à l'ambassade d'Afrique du Sud. La République d'Afrique du Sud a réitéré son soutien au peuple sahraoui «au regard des lourdes souffrances qu'il subit avec le colonialisme contre lequel il milite pour son droit à l'autodétermination et le recouvrement de sa souveraineté dans tous ses territoires occupés». Le diplomate sud-africain a rappelé la position exprimée par la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor lors de sa visite, en novembre de l'année dernière, aux camps des réfugiés sahraouis à Tindouf, à l'occasion de laquelle elle a affirmé que son pays poursuit son soutien à la cause sahraouie. Il a également évoqué les entretiens qui ont eu lieu entre le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, et le président de la République sahraouie, Ibrahim Ghali, en marge du sommet Afrique-Europe (Bruxelles 17-18 février), lors desquels le président sud-africain a réaffirmé le soutien de son pays au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Le diplomate sud-africain a, en outre, appelé la communauté internationale, sous l'égide de l'Union africaine, à «assumer ses responsabilités à l'égard de la légalité internationale et de la décolonisation du Sahara occidental». Pour sa part, l'ambassadeur sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, a affirmé que la réunion du Forum diplomatique de solidarité avec le peuple sahraoui avait permis aux participants d'exprimer leur solidarité avec la lutte du peuple sahraoui et d'appeler les Nations unies à accélérer la décolonisation dans la dernière colonie en Afrique. Pour sa part, le président du Comité algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, Saïd Ayachi, a mis en avant le rôle de la société civile dans le soutien à la lutte du peuple sahraoui en faveur de la décolonisation au Sahara occidental.