La visite du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, ce 24 février 2022, à la ville pétrochimique de Hassi Messaoud recèle une forte symbolique politique et économique. Un programme de visite assez important a été concocté à cet effet, puisqu'il s'agissait de visiter deux sites, abritant des projets d'une importance déterminante. Le centre industriel Sud de raffinage du pétrole a été propulsé au- devant de la scène nationale et internationale, à la suite d'un défi de haute facture relevé par de simples travailleurs, suite à une décision politique qui reste à saluer. Ainsi, cette visite nous a permis de constater l'ampleur des investissements consentis par Sonatrach. L'expertise algérienne est également l'autre élément de fierté, qui a permis d'aboutir à ces résultats. Une ingénierie à 100% algérienne, qui fait fonctionner ces fleurons industriels et pétrochimiques. À peine sortis du tarmac de l'aéroport, Krim Belkacem, de Hassi Messaoud, qu'une visite des sites en question a été organisée au profit des journalistes. Une forte symbolique On ne pourra jamais décrire de manière subtile et fidèle, l'effet positif d'une telle virée sur le moral des travailleurs et ingénieurs de ce centre de raffinage, qui sont derrière l'exploit, peu connu, de reconvertir radicalement l'activité de ce site industriel, dans un laps de temps réduit. «Le grand défi pour nous a été d'abord, de continuer le train production régulier, en amorçant simultanément l'opération de reconversion de l'activité industrielle... Ce n'était pas du tout facile, mais on l'a fait», nous confie Djamel Meribai, chef de projet du centre industriel Sud, l'une des cinq raffineries du pays, qui ont réussi le défi de produire des carburants moins polluants en Algérie, et d'arrêter la saignée des importations onéreuses. Du côté des travailleurs, l'état d'esprit est tout aussi dynamique et ambitieux. «Au début nous avions beaucoup d'appréhensions, mais cela ne nous a pas découragés... Nous avons avancé, parce que nous croyions en ce projet, qui allait nous permettre une certaine souveraineté sur nos ressources... On savait que la facture d'importation des carburants était très salée... Alors, on a retroussé les manches pour accomplir l'impensable. Et nous avons réussi... Je peux vous dire que, depuis la création de cette raffinerie en 1976, c'est un défi majeur que nous avons relevé. Et je peux vous dire sans risque de me tromper, que les carburants que nous produisons ici, sont les plus choyés à l'échelle nationale», nous confiera un ingénieur très enthousiaste. Avec un volume de production annuelle dépassant 1,7 million de tonnes, cette usine de raffinage alimente et satisfait les besoins de toute la partie sud- est du pays, à avoir Tamanrasset, Djanet, Oued Souf, El Oued, Tougourt, Biskra et Ouargla. Il y a lieu de signaler qu'une méga- usine de raffinage est destinée exclusivement à l'export avec un volume annuel de production dépassant les 5 millions de tonnes de carburants. Un centre flambant neuf La deuxième halte du Premier ministre a été le centre industriel Upside de traitement et de séparation du pétrole. Un centre industriel flambant neuf et un joyau géré à 100% par des Algériens, avec une capacité de production de 40 000 barils, sans compter la capacité de pression du gaz, qui est de 5 millions de m3 quotidiens. Le processus de ce centre consiste à séparer l'eau huileuse et le gaz du pétrole, afin de le rendre aux normes internationales requises à l'export. «Hassi Messaoud est une grande école... Nous y formons la relève de demain... Ce joyau sera aux mains des générations futures qui auront à l'exploiter», nous confiera Achour Kalkoul, responsable du centre. Mis en service le 17 mai 2021, cet investissement vise à relever les capacités de traitement et de production de pétrole de la Compagnie nationale Sonatrach. La nouveauté dans ce processus de production, c'est la récupération du gaz, à travers la baisse de torchage. Ce qui augmente le volume de récupération du gaz, et qui représente une véritable aubaine pour l'économie des hydrocarbures.