Avec la stabilisation de la situation sanitaire, les hautes autorités du pays ont décidé d'augmenter la cadence des vols de et vers l'Algérie. Ainsi, 108 nouvelles dessertes ont été autorisées par le ministère des Transports. «En application des instructions du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune pour renforcer le programme actuel des vols d'Air Algérie vers les différentes destinations internationales, un nouveau programme entrera en vigueur à compter du 15 mars 2022, avec 108 vols supplémentaires par semaine», précise un communiqué du département des Transports. C'est, évidemment la France qui se taille la part du lion, du fait que c'est le pays qui compte la plus importante diaspora algérienne. Ainsi, il y aura 33 nouveaux vols hebdomadaires supplémentaires vers la capitale française, Paris. Mais la bonne nouvelle ne s'arrête pas là! Les avions d'Air Algérie atterriront dans d'autres villes de l'Hexagone notamment la plus algérienne d'entre elles, à savoir Marseille. 10 vols par semaine sont au programme. Lyon n'est pas en reste. Elle bénéficie même du double du nombre de vols que Marseille, avec 20 dessertes par semaine. Toulouse, Lille et même Nice font aussi le grand retour avec respectivement cinq, quatre et deux vols par semaine. D'autres destinations européennes ont également été ré-ouvertes, à l'instar de Madrid, Bruxelles, Alicante, Milan et Genève. En Asie, c'est la tant attendue ligne Alger -Pékin qui a été autorisée, alors qu'en Afrique, trois autres destinations stratégiques pour l'économie nationale vont être desservies, à savoir Le Caire, Dakar et Nouakchott. Les deux dernières sont même une demande «express» du Président Tebboune au vu de la stratégie d'échanges économiques qu'il a dessiné avec ces deux pays où le produit algérien est en train de s'installer lentement, mais sûrement. L'autre grande nouveauté de ce programme réside dans le fait que d'autres aéroports du pays vont de nouveau pouvoir effectuer des vols internationaux. Depuis la réouverture partielle des frontières, décidée il y a quelques mois, seuls les aéroports d'Alger, d'Oran et de Constantine accueilleront des passagers venus de l'étranger, ce qui était un véritable calvaire pour les habitants de wilayas voisines, qui parcouraient des centaines de kilomètres pour prendre l'avion. Le chef de l'Etat a donc demandé de mettre fin à ce supplice en autorisant les aéroports de Annaba, Sétif et Tlemcen à effectuer des vols internationaux. Un ouf de soulagement pour les Algériens d'ici et de là-bas, surtout que cela intervient à la veille du mois sacré du Ramadhan. Beaucoup pourront, enfin, retrouver leurs familles après deux ans de «distanciation forcée». Ils espèrent également que ce nouveau programme permettra une baisse significative des prix des billets d'avion. Est-ce vraiment le cas? Les experts sont sceptiques sur la question. Ils estiment que, pour le moment, il faut s'attendre à une légère baisse des tarifs, car, même si ce programme supplémentaire paraît important, il ne représente que 35% du trafic aérien de l'avant-Covid-19. Logiquement, on ne peut donc espérer revoir, aujourd'hui, les mêmes tarifs que ceux pratiqués avant le début de cette pandémie. Néanmoins, cela ne saurait tarder. La tutelle précise que «ce programme sera suivi progressivement d'autres dessertes vers différentes destinations internationales». Il faut ajouter à cela que le gouvernement est bien décidé à ouvrir le ciel algérien. Un accord de principe a été donné par le ministère des Transports pour la création de neuf nouvelles compagnies aériennes privées. Parmi elles, on annonce des «low cost». Si l'on ajoute les compagnies étrangères qui ont été récemment autorisées à opérer à Alger, telles que ASL Airlines ou encore Air Nostrum, on peut espérer que la concurrence fasse baisser les tarifs. C'est le rêve de nombreux Algériens...