Apres s'être attaqué au rayon humour et one man show, puis à la musique, Keral Production, qui a plus d'une corde à son arc, organise en collaboration avec Making of Films et le soutien de la cinémathèque d'Alger, le CAC et le ministère de la Culture et des Arts, l'événement cinématographique «No Means No!». Après la Tunisie, la Palestine et la Jordanie, le voila qui débarque en Algérie. «En ce mois de mars où la Journée internationale de la femme s'est inscrite sous le thème de «L'égalité, aujourd'hui, pour un avenir durable», «No Means No!», qui soulève la question de la violence faite aux femmes et de l'égalité, se tiendra du 15 au 17 mars à la cinémathèque d'Alger.» peut-on lire dans le communiqué de presse. «No Means No!» nous apprend-on «est une initiative qui vise à sensibiliser, susciter le débat sur la question de la violence sexiste. À travers le cinéma, les médias et la culture, cet évènement ouvre la voie au dialogue pour le changement».Uu programme de films inédits, qui ont fait parléR d'eux et qui n'arrêtent pas de sillonner les festivals à travers le monde. Parmi les films que le public pourra apprécier on citera, notamment le film égyptien a succès de Omar Al Zouhairy «Plumes/ Riche», Prix de la semaine de la critique Cannes 2021, quatre Prix aux JCC dont le Tanit d'or, Golden Star du meilleur film au festival international d'el Gouna. Ce long métrage suit le parcours d'une femme soumise livrée à elle-même après la disparition de son mari d'un tour de magie. Luttant pour survivre avec ses enfants, elle devient peu à peu une femme indépendante et forte. Des films intéressants Au menu aussi le documentaire de la palestinienne Samaher El Qadi «As I want». Ce dernier a été sélectionné et primé dans les plus importants festivals dont CPH:Dox, IDFA.. Le film a comme personnage principal Samaher qui, à travers des mots et non-dits à sa mère décédée, explore les chaînes ýde son enfance et montre le pouvoir de la femme dans une lutte révolutionnaire contre toute attente. La clôture du festival quant à elle sera marquée par la projection du premier film de l'Algérien Salah Isaâd «Soula» qui a fait sa première mondiale au festival RedSea en Arabie saoudite. Ce film se veut un road trip nocturne dans lequel Soula, jeune mère célibataire, part à la recherche d'un abri pour la nuit tout en faisant face à une série d'épreuves insolites. Un presque huis clos haletant, au dénouement improbable. Un film qui dénonce la violence faite aux mères célibataires. Un film des plus poignants d'autant qu'il est inspiré du vécu même de la comédienne principale Souhila Bahri. En parallèle de cette sélection filmique, une série de courts métrages viendra également enrichir le programme. «Soula» ou le cinéma du réel On citera à l'affiche le film de Abdallah Aggoun «Sotra», le film soudanais «Al Site» de Suzannah Mighrani, et les films de Murad Mostafa «Hennet Ward» et «Khadiga». Lors d'un débat à bâtons rompus, «No Means No!» donnera la parole le 17 mars, avec la participation d'un panel de discussion où des invités des plus prestigieux viendront partager leurs idées et échanger avec le public sur des questions des droits, d'égalité des genres, statut de la femme, et violence dans l'art.» nous précise»,t-on aussi dans le communiqué de presse. L'auteur, Amine Zaoui, l'éminente avocate Me Aouicha Bekhti, la talentueuse réalisatrice Yasmine Chouikh et la jeune comédienne engagée Leïla Touchi en feront partie. Les entrées sont gratuites et ouvertes au public dans la limite des places disponibles et dans le respect du protocole sanitaire. Un programme en somme fort intéressant d'autant qu'il survient après la célébration de la Journée internationale des luttes pour le droit des femmesc, car le combat continue tous les jours!