Les étudiants ont rejoint le campus dans le calme en promettant de revenir à la charge. La mobilisation des étudiants du département de langue et culture amazighes de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou semble toujours intacte après un peu plus d'un mois de débrayage. Hier, les actions initiées par la Coordination locale des étudiants (CLE), pour appuyer leurs camarades du département de tamazight, ont eu un écho favorable auprès des étudiants. Des centaines d'étudiants, les «amazighophones» en tête, ont pris part au rassemblement qui a eu lieu à 10h au niveau de la bibliothèque centrale du campus Hasnaoua. Les intervenants ayant pris la parole, lors de ce rassemblement, ont affirmé leur solidarité et leur soutien aux étudiants de tamazight qui exigent le départ du chef du département et de son adjoint ainsi que la prise en charge des revendications sociopédagogiques, condition sine qua non de reprise des cours. Après le rassemblement, les étudiants se sont organisés en carrés pour entamer une marche à l'intérieur du campus, scandant des slogans hostiles aux responsables du département de tamazight et réitérant, par là même, leur demande de mise en place de responsables capables de remettre le département sur les rails. «Assa azekka, tamazight tella tella», «Tamazight n imursnawen macci n yilmawen» (tamazight aux scientifiques pas aux nuls) sont autant de slogans scandés par les marcheurs tout au long de l'itinéraire qui les a menés à la sortie du campus pour occuper la voie publique pendant un peu plus de 20 minutes, bloquant ainsi la circulation automobile des deux côtés sur la descente menant au carrefour du 20-Avril. Une action qui s'est déroulée sans le moindre incident notable. Les étudiants ont rejoint le campus dans le calme en promettant de revenir à la charge si aucune suite n'est donnée à leurs revendications. Un membre de la CLE nous a affirmé que deux délégations ont été désignées pour transmettre les doléances des étudiants de la langue de Mammeri, respectivement au wali de Tizi Ouzou et au ministre de l'Enseignement supérieur. Il est à rappeler que la pétition, qui a réuni plus de 600 signatures du département de tamazight, a été ouverte à tous les autres étudiants pour apporter leur soutien.