Il est clair qu'à l'approche d'un grand évènement, comme celui qui attend l'Equipe nationale algérienne face au Cameroun, la pression monte crescendo. Le sélectionneur, Djamel Belmadi, qui animait une conférence de presse, hier, au CTN de Sidi Moussa, devait donner les détails concernant la liste des joueurs retenus, le programme du stage de préparation en Guinée équatoriale et d'autres aspects ayant trait au match aller de cette double confrontation qualificative au Mondial-2022 au Qatar. Une 1ère manche programmée, vendredi prochain, à Japoma Stadium de Douala, à partir de 18h. Mais une fois n'est pas coutume, Belmadi a laissé cette pression transparaître sur son visage, surtout dans la manière avec laquelle il répondait, brièvement, aux questions des journalistes. Les premières questions tournaient, somme toute logique, autour des changements à la pelle apportés sur sa liste. «Ce sont les choix de l'entraîneur», répétait-il à chaque fois. «Après la dernière CAN-2021, un bilan a été tiré. Je n'ai pas fait de ''liste-sanctions'', mais plutôt des choix pour nous qualifier pour la Coupe du monde», précisera-t-il, non sans recadrer certains confrères, à tort ou à raison. Il a fait savoir que les joueurs convoqués étaient au courant avant la publication de la liste, au même titre que ceux qui ont été écartés: «Il n'y a pas de choix définitif. Des joueurs ont été écartés, puis sont revenus, et l'inverse. On pense exclusivement à l'intérêt de l'Equipe nationale et à la qualification au Mondial.» En évoquant quelques cas, le driver national a parlé des revenants Guedioura et Belfodil, ainsi que les nouveaux, Benyettou et Laouafi. «Guedioura est un joueur pleinement capable de faire ce que j'attends de lui. Quant à Belfodil, il peut apporter énormément quand il est en pleine possession de ses moyens. Il est techniquement très habile malgré sa taille. Il a été très prometteur à ses débuts, et certains le comparaient même à Benzema», dit-il concernant les premiers. Pour les seconds, il dira: «Certes, Benyettou n'a pas 20 ans, mais il n'est jamais trop tard pour bien faire. Ça fait 3 ans qu'il est assidu, qu'on le suit. On cherche un joueur qui marque et il a su le faire dans de gros matchs. Laouafi, lui, a un peu un profil à la Nadir Belhadj. Il faut qu'il progresse défensivement, mais on a aussi pensé à Touba qui sait jouer dans cette position.» Quant à l'état d'esprit qui anime ses joueurs, Belmadi a véhiculé un message positif en indiquant: «La Coupe du monde est l'évènement par excellence et mes joueurs sont très déterminés pour atteindre leur objectif. Il faut savoir que c'est la dernière possibilité pour certains de jouer un Mondial. Pour d'autres, c'est peut-être aussi la dernière chance d'évoluer avec une génération aussi talentueuse. Ce que je peux garantir, c'est que nos joueurs ont envie de réussir, et c'est un signe très positif. Il ont l'envie de se racheter après la CAN.» Refusant de parler de l'arbitrage, le conférencier a évoqué, une fois de plus, le stade de Japoma, théâtre de la rencontre de vendredi prochain: «Nous en avons l'expérience désormais. Le Cameroun a joué son match de qualification face à la Côte d'Ivoire là- bas, et nous, on y a joué 3 matchs, il y a seulement 2 mois.» Et de poursuivre: «Le Cameroun a beaucoup de joueurs qui peuvent être dangereux. Tout le monde les a vus. Ils ont une animation, un style et des phases de jeu. On se prépare en fonction de cela.» La sélection nationale s'envolera, aujourd'hui, pour la capitale équato-guinéenne, Malabo, pour effectuer un stage bloqué, avant de rejoindre Douala, jeudi prochain.