C'est à de «graves aveux» et des déclarations choquantes» que s'est livré le détenu Mohamed Benhalima, membre de l'organisation terroriste «Rachad» qui préparait des plans abjects contre l'Algérie. Des plans projetés par Amir Boukhors, alias Amir dz, et Mohamed-Larbi Zitout, ancien diplomate et affilié à l'ex-FIS dissous. Dans une vidéo diffusée, hier, sur les chaînes de télévision par la direction générale de la Sûreté nationale, Mohamed Benhalima a mis à nu les plans de l'organisation terroriste Rachad qui a tout entrepris pour le récupérer après sa désertion en Espagne en 2019. Dans son intervention, l'ancien sous-officier déserteur de l'Armée nationale populaire a révélé les plans de Rachad de déstabiliser aussi bien l'Algérie que l'institution militaire, notamment à travers les actions menées à partir de l'étranger où sont installés «chichement» Amir Dz et Larbi Zitout. Ce dernier, selon les révélations de Benhalima, était de connivence avec Mourad Dhina, ancien membre de l'ex-FIS dissous et réfugié en Suisse. «Ce sont eux qui édifiaient les plans de déstabilisation qui se menaient à travers les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux» soutient l'ancien déserteur qui indique que Mohamed Larbi Zitout lui aurait demandé de ne pas quitter l'Algérie et de le «renseigner de ce qui se passait au sein de l'Armée nationale populaire». Selon les mêmes révélations, Larbi Zitout aurait une stratégie spécifique. «Je l'informe sur l'Armée, tandis que l'ex-gendarme l'informait sur la Gendarmerie nationale dans le but de déstabiliser l'institution militaire». Pour ce faire, «Mohamed-Larbi Zitout ordonnait aux membres de Rachad de diffuser des vidéos» dont il dictait le contenu. «Il préparait tout ce que nous devions dire et les rôles étaient partagés. Mohamed Abdellah était par exemple chargé de discréditer la gendarmerie et d'autres ministères, moi il me demandait de parler de l'institution militaire», indique Mohamed Benhalima. Des révélations qui risquent d'achever Rachad et de détruire le fonds de commerce de Zitout et de ses acolytes. Dans ses «basses besognes», Mohamed-Larbi Zitout se faisait aider par ses deux frères, Smail et Miloud, également établis à l'étranger, selon le locuteur, qui ajoute que Smail Zitout possédait plus de 17 téléphones portables avec lesquels il supervisait plus de 24 pages Facebook. «Ils reçoivent beaucoup d'argent sans rien faire» poursuit l'ex-officier déserteur. Sur sa lancée, il soutiendra que «ces gens-la disent qu'ils rassemblent de l'argent pour les détenus en Algérie, c'est complètement faux, personne ne sait où va cet argent, l'épouse de Mohamed Abdellah n'a jamais reçu d'argent à ce jour». Concernant Amir Boukhors, l'ex-déserteur affirmera qu'il est «l'un des éléments clés de la déstabilisation qui se mène contre l'Algérie». Il en est de même de Abdou Semmar. Ces derniers ne seraient, enfin de compte, intéressés que par leurs propres intérêts. «Ces gens-la travaillent pour leurs intérêts, ils veulent faire le buzz, en particulier Amir DZ. Il reçoit 1000 euros pour chaque live, sans compter Paypal. C'est pareil pour Zitout, avec Paypal il se fait 10 000 euros pour un live», révèle Benhalima qui soutient qu'Amir dz est derrière l'affaire Saïd Chetouane, jeune adolescent de seize ans ayant accusé les forces de l'ordre de s'être livré à des sévices contre sa personne. Pour rappel, Saïd Chetouane est apparu dans une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux, en larmes à sa sortie d'un commissariat d'Alger où il avait été emmené après l'une des marches hebdomadaires du Hirak. «C'est Amir DZ qui a monté toute cette affaire, il a pris attache avec un groupe et l'a chargé de briefer Saïd Chetouane, ils lui ont demandé d'accuser la police, tout est faux et monté de toutes pièces», affirme Benhalima qui assure n'avoir jamais été torturé, ni frappé et ni insulté, durant sa détention, tout en appelant le président de la République à faire preuve de grâce à son égard.