Considéré comme un facteur essentiel pour la création d'emplois et d'entreprises, le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels redouble d'efforts, pour s'adapter aux nouvelles orientations économiques données par les pouvoirs publics. Une contribution qui se profile à travers un rôle central dans la relance économique et qui consiste à réduire le fossé qui sépare le marché de l'emploi et du travail, en adoptant des axes de formation en adéquation avec les besoins de l'économie nationale. C'est dans ce sillage que le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Yacine Merabi a fait part, lundi, à Alger, lors du Séminaire national sur la formation et les défis du marché de l'emploi que le secteur tend à «mettre en place une stratégie durable et efficiente entre le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels et les différents acteurs, en vue de soutenir et développer la formation, à l'effet de renforcer les opportunités d'emploi pour nos jeunes». En profondeur il s'agira de faire du secteur de la formation la passerelle des attentes des jeunes qui n'ont pas eu l'opportunité de terminer leurs études, et demeurent sous la menace du chômage et de la précarité, et les besoins grandissants du marché du travail. Un déséquilibre qui a eu des répercussions négatives sur le développement économique, dans la mesure où l'utilité même des centres de formation était réduite à des programmes fixes et immuables qui ne prenaient pas en compte les changements et les développements ayant affecté la situation du pays. D'ou, aujourd'hui, la difficulté à répondre correctement au challenges et aux défis qui s'imposent, et qui nécessitent l'adoption de nouvelles visions à même de générer une dynamique où le secteur de la formation et celui du travail seraient complémentaires. C'est donc sur la base des évolutions notables qu'a connu le pays ces dernières années, et dans l'optique de créer une synergie intersectorielle susceptible d'acter ce passage à des plans de formation productifs, que le secteur de la formation professionnelle prend un nouveau cap où les objectifs, comme les résultats, seront à constater sur le terrain, notamment dans la concrétisation des réformes engagées et sur l'encouragement et l'émergence de corps de métiers, et d'une main-d'oeuvre qui répond aux besoins des différents secteurs économiques. Dans ce contexte, Merabi a mis en avant l'importance de «l'amélioration continue de la qualité et de l'efficience de la formation, de l'adoption d'une approche en vue de garantir la qualité au niveau des établissements de formation, ainsi que la nécessité d'une recherche continue de mécanismes adéquats et efficaces pour la formation, afin de répondre aux besoins du marché de l'emploi, en termes de qualification et de compétence». Dans cet ordre d'idées, il apparaît évident que pour renforcer cette orientation, le passage par les partenariats avec les secteurs privé et public serait le chemin le plus court pour donner corps a cette vision, du fait qu'il lève le voile sur des débuchés certains pour les jeunes, et renforce leur motivation. C'est précisément cet aspect qui a marqué, entre autres, cette rencontre, par «la signature d'une convention entre le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels et le Conseil du renouveau économique algérien (Créa), dans l'objectif de consolider les liens entre le secteur de la formation et les entreprises économiques, et d'assurer, en outre, une main-d'oeuvre qualifiée afin de satisfaire les besoins de l'économie nationale».