L'information a été dévoilée exclusivement par Botola: le président démissionnaire de la Fédération algérienne de football (FAF), Charaf-Eddine Amara, a dissout «dans le plus grand secret», la direction de la gestion et du contrôle financier des clubs professionnels (DCGF), présidée par Réda Abdouche. Selon la même source, cette décision a été prise par le désormais ex-gestionnaire de la FAF en date du 28 mars dernier, soit avant l'annonce de sa démission. Elle a eu l'effet d'une «bombe» dans le siège de l'instance fédérale, lorsqu'elle a été apprise, jeudi, par les membres du Bureau fédéral. Et ce n'est pas la première décision prise à l'encontre de l'ex-secrétaire général de la FAF, lequel avait déjà été écarté de la Commission d'organisation du CHAN, que préside, faut-il le rappeler, Rachid Oukali. De par les avis unanimes, il s'agit d'«un coup tordu» de Charaf- Eddine Amara et ses conseillers extérieurs pour semer le désordre et régler des comptes avec certains membres du BF. Et le premier qui s'est senti visé, n'est autre que Mouldi Aïssaoui, lequel pense que Abdouche paie à nouveau sa proximité avec lui. Les deux hommes (Aïssaoui et Abdouche) entretiennent de très bonnes relations depuis leur association en tant que joueurs à l'USM Alger. Aïssaou a, rapporte la même source, eu «un échange de mots très violents» jeudi matin au siège de la Fédération avec Amara. La dissolution de la DCGF surprenante à plus d'un titre, en raison, surtout, de l'importance de cette structure dans la régulation et la gestion des dépenses des clubs professionnels, surtout avec le nouveau cahier des charges de la Confédération africaine de football (CAF), pour les compétitions interclubs. Avant de partir, Amara semble vouloir donner un gros coup de balai au sein de la FAF. Il cherche, surtout, le meilleur moyen qui va lui permettre de prendre avec lui les autres membres du BF. Il l'a d'ailleurs lui-même dit dans une récente intervention médiatique, durant laquelle, il a fait savoir qu'il ne partira pas seul. Ammar Bahloul, l'un des opposants farouches à Amara, était de passage, mercredi soir, sur le plateau d'une chaîne de télévision privée. Il a descendu en flammes Amara, et les vidéos de ce passage ont été partagées vers les différents comptes sur la Toile de ladite chaîne. Quelques minutes plus tard, ces vidéos ont sauté. On croit savoir, selon des sources, que c'est sur intervention de Amara lui-même auprès des responsables de ladite chaîne que ces vidéos ont été supprimées. Le feuilleton est encore loin de connaître son épilogue.