Ce jeudi à 22h, à l'hôtel Sheraton d'Alger auront lieu les travaux de l'assemblée générale élective de la Fédération algérienne de football (FAF). Il sera question d'élire le successeur de Kheireddine Zetchi, ainsi que les membres de son Bureau fédéral. Avant la fermeture du dépôt des candidatures, un dossier unique a été déposé. Il s'agit d'un invité surprise, en la personne de Charaf-Eddine Amara, président du conseil d'administration de la société sportive par actions (SSPA) du CR Belouizdad et P-DG du groupe Madar-Holding, Charaf-Eddine Amara. Pour les postes de mem-bres du Bureau fédéral, il y aura Mouldi Aïssaoui, Amar Bahloul, Yacine Benhamza, Rachid Gasmi, Mohamed Ghouti, Bachir Mansouri, Mohamed Maouche, Hakim Meddane, Rachid Oukali, Larbi Oumamar, Djilalli Touil et Nassiba Laghouati. Alors que pour les postes de membres suppléants du BF, il y aura Mohamed Douas, Ahmed Kharchi, Baghdad Mebarki, Slimane Yamani et Fadila Chachoua. Amara, révélé au grand public du football il y a 2 ans de cela, lorsque le groupe qu'il dirige s'est emparé de la majorité des actions du club belouizdadi, est élu au moment où personne ne s'y attendait, étant donné que plusieurs autres noms circulaient, entre autres de personnes ayant plus d'expérience que Amara dans le domaine. Mais «le choix» était fait et les dés jetés. L'enfant de Tébessa (56 ans), qui parle d'un programme basé sur «la réforme, la modernisation et la performance», est présenté comme étant le «candidat du consensus» du côté de l'assemblée générale de la FAF. Or, l'écrasante majorité des membres ne le connaît pas (et le contraire est vrai) d'autant plus que Amara est une nouvelle figure dans le football national. Chose qui s'applique aussi sur les membres qu'il a choisis (vraiment?) dans son Bureau fédéral et qui sont issus, dans leur majorité, du bureau du président sortant, Kheireddine Zetchi. Ce soir, Amara, «coopté», se présentera dans le costume du candidat unique. Il prendra les choses en main, mais force est de reconnaître que sa présence n'inspire pas vraiment confiance pour un dirigeant sans passé dans la balle ronde algérienne. En dépit du fait qu'il soit inéligible à la base, Amara ne présente pas le profil qu'il faut, de par les avis unanimes, pour diriger l'instance fédérale, mais l'homme veut répondre à ses détracteurs et faire ses preuves dès qu'il prendra les commandes. Son programme, dit-il, est prêt et il veut que tout le monde soit uni autour de lui pour le mettre à exécution afin de développer le football national et lui donner un nouvel élan. Ce soir, les travaux de l'AGE de la FAF débuteront par la nomination des membres pour contrôler le procès-verbal (bureau de session) suivi de l'allocution du président de la commission électorale et de l'élection du bureau de vote. Charaf-Eddine Amara présentera ensuite aux membres de l'AG son programme de développement, avant d'entamer l'opération de vote. Les mem-bres du bureau de vote procéderont ensuite au dépouillement des bulletins et à la proclamation des résultats.