La question n'est même plus de savoir qui sera le successeur de Zetchi Kheireddine en tête de la Fédération algérienne de football (FAF), car les dés sont jetés et le désormais homme fort du CR Belouizdad, Charaf-Eddine Amara, seul candidat en lice devrait, sauf cataclysme, devenir le nouveau patron de la FAF ce soir (22 h 00) à l'hôtel Sheraton d'Alger. Or, la vraie question consiste à savoir si cette élection à sens «unique» sera validée par la Fédération internationale de football (FIFA), qui a insisté sur les changements de statuts avant la tenue de l'AGE, comme a tenu à le souligner à plusieurs reprises le président sortant. Ceci dit, et afin d'éviter l'impasse et un conflit «inutile» qui auraient occasionné des dégâts considérables à l'EN, championne d'Afrique 2019, Kheireddine Zetchi a préféré jouer la carte de l'apaisement, laissant la balle dans le camp du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), lequel a campé sur sa décision d'aller vers des élections sans les changements de statuts. En tous cas, les choses se sont accélérées au cours des dernières semaines, et l'avenir réservé à Charaf-Eddine Amara (56 ans) et son futur bureau est devenu un secret de Polichinelle. Plusieurs candidats déclarés à l'élection de ce soir ont vite fait le deuil de leurs ambitions, comme Walid Sadi, Mahfoud Kerbadj et Mohamed El-Moro, alors que d'autres ont carrément pris la vague et se sont ralliés au projet du PDG du groupe Madar, dont principalement Amar Bahloul, membre influent du bureau fédéral sortant, qui se dit soutenir bec et ongles le projet de Charaf-Eddine Amara. Ce dernier a d'ailleurs été le seul à avoir déposé son dossier au niveau de la commission chargée du recueil des candidatures. Un dossier accepté et validé par la dite commission non sans quelques tractations. Mais est-ce que le scénario préparé pour la circonstance a de quoi réjouir ? Non, diront les spécialistes. Car Charaf-Eddine Amara pourrait ne pas faire long feu à la tête de la fédération. En ce sens, le président de la commission électorale de la FAF, Abdelmadjid Yahi, s'attend à l'invalidation de cette prochaine AGE par la FIFA qui avait exigé à deux reprises la révision des statuts avant la tenue des élections. « On va vers l'inconnu et le futur président de la FAF ne sera pas reconnu par la FIFA. Le processus actuel est imposé par les pouvoirs publics qui vont assumer leurs responsabilités », a déclaré, vendredi dernier, Abdelmadjid Yahi sur les ondes de la radio algérienne. Un vrai dilemme ! A noter que les travaux de l'AG élective de la FAF débuteront par la nomination des membres pour contrôler le procès-verbal (bureau de session) suivie de l'allocution du président de la commission électorale et de l'élection du bureau de vote. Charaf-Eddine Amara présentera ensuite aux membres de l'AG son programme de développement, avant d'entamer l'opération de vote. Les membres du bureau de vote procéderont ensuite au dépouillement des bulletins et à la proclamation des résultats. Pour les postes de membres du bureau fédéral, on retrouve : Mouldi Aïssaoui, Amar Bahloul, Yacine Benhamza, Rachid Gasmi, Mohamed Ghouti, Bachir Mansouri, Mohamed Maouche, Hakim Meddane, Rachid Oukali, Larbi Oumamar, Djilalli Touil et Nassiba Laghouati.