Ça se gâte chez la Fédération algérienne de football. Les bribes d'informations qui se font échos un peu partout dans le monde sportif peuvent être à l'origine de cette saturation de dossiers qui traînent encore, ça et là, et non gérés ? Une hypothèse qui pourrait être valable, tant que le président Charaf-Eddine Amara ne s'est pas encore exprimé. Mais en attendant, les infos sont là, dans la rue. Elles ne sont pas reluisantes au contraire, elles sont portées par six membres du bureau fédéral de la FAF qui semblent décidés à mener bataille jusqu'à satisfaction de leurs revendications, celles de la communication notamment, sauf que, informer n'est pas communiquer et puis «il n'y a pas d'information sans projet de communication». C'est l'absence de cette Com qui est reprochée au président. Il faudrait faire vite pour éviter à ce que la situation se corse plus et fasse plus de bruit et gagner en hauteur, jusqu'a gronder encore et à assourdir tout le monde et s'installer dans la durée dans les discours et les commentaires, ce serait alors, une première ou presque dans les annales de l'instance du football national. Que s'est réellement passé pour qu'un conflit s'installe entre les membres du BF et le Président de la FAF. Lequel serait à l'origine de ce conflit qui fragilise la relation professionnelle avec certains de ses membres du bureau fédéral, qui n'hésitent d'ailleurs pas à élever la voix pour manifester leur désaccord quant aux décisions unilatérales qui se prennent dans le cadre de la gestion des affaires courantes du football sans être consultés. Ils seraient donc six membres à mettre la mécanique en marche pour aller, par faute de communication, briser le mur du silence. Pour se faire entendre, ils boycottent la réunion du BF, ce qui semble avoir surpris le président Charaf-Eddine. Six membres dénoncent… Le déballage de ce qui brouille la relation ne tarde pas à prendre forme et se faire savoir. Un confrère écrivait à ce sujet «beaucoup de choses ont été dites sur cette sortie des Medane, Oumamar, Touil, Oukali, Benhamza et Bahloul. Ces 6 membres en question ont décidé de sortir du troupeau et mener une bataille». Le premier faux pas du président est de mener des actions sans en informer les membres du BF, ceci d'une part, et d'autre part, ils lui reprochent d'avoir annulé la réunion qui devait se tenir jeudi à Constantine, ensuite il y a cette fameuse liste des arbitres internationaux envoyée sans avoir consulté le BF. Sauf que, dans toute cette agitation, il y a ce problème de cumul de fonction qui concerne plusieurs membres du BF dont le vice-président Amar Bahloul, et qui n'a toujours pas été réglé... Des erreurs de gestion à l'origine... L'autre faute est cette initiative prise d'une manière unilatérale à réunir le bureau fédéral ce qui est, en contradiction avec le règlement intérieur, notamment en violation de l'article 35. Voulant corriger son erreur, il réunit quelques membres du BF, dont Mouldi Aïssaoui, Rachid Gasmi, Laghouati et Mansouri, au moment même, deux vice-présidents Amar Bahloul et Yacine Benhamza, étaient reçus par le chef du cabinet du ministère de la Jeunesse et des Sports, Khalef Abderaouf, sans la présence du ministre Abderrazak Sebgag, pris par des obligations professionnelles à Oran où se trouvait le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane. Le MJS calme le jeu Que se sont-ils dits lors de cette rencontre avec le chef de cabinet ? Tout, sauf ce qui pourrait pas en faire une référence, notamment dans le style de gestion de l'instance du football national par le président, notamment dit-on «sur les infractions réglementaires dans le processus de la convocation des bureaux fédéraux». Le représentant du ministre de la Jeunesse et des Sports a préféré jouer l'une de ses meilleures cartes sur ce terrain fiévreux, celle de permettre par la suite au ministre de trier, hiérarchiser, vérifier, les informations qui deviennent de plus en plus abondantes. Un dossier autour duquel gravite de bonnes et de mauvaises informations. Il a appelé les contestataires à plus de calme notamment au moment où les équipes nationales préparent les qualifications tant au mondiale et qu'à l'échelle africaine. Le message à retenir au terme de la réunion est surtout de prôner le dialogue et éviter les déchirements qui peuvent aller jusqu'à une paralysie du fonctionnement de l'instance.