Il est plus que temps de convoquer une rencontre réunissant la Banque extérieure d'Algérie et les autres partenaires concernés pour accompagner les exportateurs algériens, notamment en Afrique. C'est là l'appel pressant d' Ali Bey Nasri, président de l'association des exportateurs algériens (Anexal) qui a également déploré l'absence de système de pilotage de l'export. Invité à s'exprimer sur la situation de l'export sur les ondes de la Radio nationale Alger chaîne 3, dans l'émission, L' Invité de la rédaction, de Souhila El Hachemi, Ali Bey Nasri a énuméré les atouts algériens en matière d'export. Il a notamment évoqué le ciment Clinker algérien qu'il a qualifié «d'intéressant», car d'un coût en énergie moindre. Idem pour «Le pharma qui est potentiellement prometteur pour l'export». S'exprimant, donc, sur les ondes de la Radio nationale à l'occasion de la visite, ce lundi, du Premier ministre italien, Mario Draghi, à Alger, il a estimé que l'Italie est un modèle économique à suivre: «Le modèle économique italien riche d'une importante assise industrielle et d'un dense tissu de PME/TPE peut servir d'exemple à l'Algérie», a-t-il indiqué. Convié à commenter l'actualité brûlante, Ali Bey Nasri a laissé entendre qu'il ne tient qu'à l'Algérie de faire valoir ses atouts à l'aune des enjeux géostratégiques actuels, dont ses ressources énergétiques sur lesquelles lorgnent les pays industrialisés. «La crise ukrainienne exacerbe les pressions sur l'approvisionnement en gaz. Il y a une demande qui s'adresse à l'Algérie. C'est le moment opportun d'avoir une contrepartie et arracher des accords de partenariat pour qu'ils viennent investir chez nous.» A-t-il ajouté appelant au passage à l'accélération du rythme des réformes et à la promulgation du nouveau Code de l'investissement, pour améliorer le climat des affaires et les conditions d'investissement en Algérie. Ali Bey Nasri est ensuite revenu sur bien d'autres aspects de la stratégie nationale d'exportations (SNE) et le développement des exportations hors hydrocarbures. Cette dernière, rappelons- le, a fait l'objet, dès 2021, de la composition d'un comité interministériel chargé de préconiser une méthode pour la réalisation de 5 milliards Usd d'exportations, et d'élaborer un projet de loi portant création de zones frontalières de libre-échange commercial. Ali Bey Nasri demeure un fervent défenseur des exportateurs. Il a déjà eu à plaider pour que «les exportateurs aient plus de facilitations en matière d'accès à leur compte devises», ainsi qu'«une libre utilisation de leur fonds en devises» L'Anexal oeuvre en outre à ce que «l'entreprise qui veut ouvrir un bureau de représentation à l'étranger puisse le faire à partir de son compte exportateur». Une telle démarche «n'affecte pas les réserves de change», selon une précédente déclaration d'Ali Bey Nasri qui est pour l'«internationalisation des entreprises algériennes, à travers, notamment un certain nombre d'engagements de la part de l'Etat».