Alors que le CR Belouizdad jouait hier soir à Casablanca (Maroc) sa dernière carte pour passer en demi-finale de la Champions League africaine, l'autre représentant algérien dans cette prestigieuse compétition, l'ES Sétif, a réalisé l'exploit. Tenus en échec à Alger (0-0) au stade du 5-Juillet, les Aigles des Hauts-Plateaux sont allés renverser la vapeur au stade de Radès (Tunisie) pour l'emporter face à l'ES Tunis (1-0). Une victoire qui propulse l'ESS vers sa quatrième demi-finale de la LDC. Les clés de cette victoire et prouesse était le but inscrit par Abdelmoumen Djabou à la 20e minute de jeu, ainsi que les arrêts décisifs du gardien de but, Sofiane Khedaïria. «Nous avons joué le match parfait. Nous nous sommes déplacés à Tunis pour réaliser un bon résultat et c'est ce que nous avons fait. Nous avons joué les contres face à une bonne équipe de l'EST que nous respectons. Mes joueurs surtout ceux du milieu du terrain ou des ailes ont fait le nécessaire», a déclaré le coach de l'ESS, le Serbe Darko Novic, qui a dirigé, à cette occasion, sa première rencontre à la tête de la barre technique des Noir et Blanc. Après l'ouverture d'Abdelmoumen Djabou, les Algériens ont reculé, laissant aux Tunisiens la possibilité de dominer de bout en bout les débats. La performance du gardien de but, Khedaïria, a mis les Sang et Or sous pression. Ces derniers ont évolué en présence de trois internationaux algériens, en l'occurrence Abdelkader Bedrane, Mohamed Amine Tougaï et Ilyes Chetti. Ce dernier a été, d'ailleurs, le premier à alerter le portier algérien, lequel a étalé toute sa classe pour sauver sa cage. En seconde période, surtout, les Tunisiens jouent encore plus haut pour essayer de remettre les pendules à l'heure et revenir au score, mais encore une fois, ils se sont heurtés incontestablement à Khedaïria, l'homme du match, lui qui a annihilé six balles de but. L'ESS pouvait ajouter un deuxième but par Djabou ou Kendouci, mais ceux-ci ont joué de malchance devant les bois gardés par Bencherifia. Tougaï, dans les arrêts de jeu voit sa tête heurter la transversale et rate l'égalisation pour son équipe. Au coup de sifflet final de la partie, la joie était grande dans le camp sétifien. Les coéquipiers de Akram Djahnit ont, surtout, envoyé un clin d'oeil à l'entraîneur espérantiste, Radhi Jaïdi. L'ancien international tunisien avait, la veille, lancé quelques mots en conférence de presse, qui n'ont pas été du goût des Sétifiens. En réponse à une déclaration de Darko Novic, assurant que la pression sera sur l'Espérance, Jaïdi a répondu: «Au contraire, ce sera son premier match avec Sétif contre nous à Radès. Si j'étais à sa place, je ne dormirais pas. De toute façon, on se fiche de ce que dit l'entraîneur adverse, mais on se soucie plutôt de nous-mêmes, on jouera un grand match, et on va se qualifier pour les demies.» La réponse a été, donc, sur le terrain avec une grande qualification pour l'ESS, vainqueur de la compétition en 2014 et qui réalise le match parfait à Tunis. En demi-finale, l'Entente rencontrera Al Ahly du Caire, qui a validé son billet au détriment des Marocains du Raja Casablanca.