L'Algérie ne tergiverse pas lorsqu'il s'agit de causes justes, celles des combats libérateurs des peuples opprimés en quête de liberté, d'un Etat indépendant. La question palestinienne est à ce titre plus qu'édifiante. Si, en effet, tous les regards sont focalisés sur le conflit armé russo-ukrainien, la tragédie que vit le peuple palestinien est reléguée à un second plan ou est tout juste évoquée du bout des lèvres. L'Algérie a de nouveau donné de la voix pour dénoncer et que cesse la terrible répression que subissent les Palestiniens tombés sous les balles assassines de l'occupant sioniste en plein mois de Ramadhan. «Les attaques commises par les forces d'occupation israéliennes contre la sacralité de la mosquée Al Aqsa et la violence qu'elles exercent sur les fidèles sans défense rappellent une nouvelle fois les violations systématiques des droits de l'homme et des libertés fondamentales», a écrit le président de la République dans une lettre adressée, le 18 avril, au secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Antonio Guterres. «Ces conditions tragiques injustifiées mettent en évidence le caractère inévitable d'une solution pacifique et juste, tel que continue de l'affirmer la communauté internationale, à travers son attachement à la nécessité de répondre aux droits nationaux inaliénables du peuple palestinien, à la tête desquels son droit d'établir son Etat-nation indépendant avec Al Qods comme capitale», a souligné Abdelmadjid Tebboune. Une position saluée par le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui a remercié l'Algérie pour sa position «constante et honorable» à l'égard de la cause palestinienne, a indiqué un communiqué de la présidence de la République. «Le président Tebboune a brisé le silence assourdissant de la communauté internationale sur la situation en Palestine», a déclaré, le 20 avril, l'ambassadeur de l'Etat de Palestine en Algérie, Fayez Mohamed Mahmoud Abu Aita, sur les ondes de la Chaine 1 de la Radio nationale. «Les efforts du président Abdelmadjid Tebboune sont hautement considérés par les enfants de notre peuple», a indiqué le premier vice-président de la Haute instance islamique de Palestine, Cheikh Youcef Djoumaâ Salama dans un entretien à l'APS publié le 23 avril tout en se félicitant du «succès de la diplomatie algérienne après la suspension de l'octroi du statut d'observateur à l'entité sioniste au sein de l'Union africaine (UA), et ses démarches auprès des organisations internationales pour le soutien de la cause palestinienne». Il faut rappeler en effet que l'Algérie s'est élevée avec force contre cette décision unilatérale du président de la Commission de l'Union africaine Moussa Faki Mahamat, et a mené une intense campagne pour lui faire barrage. Le président de la Commission de l'Union africaine «n'avait pas le droit de mettre en péril l'unité de son organisation sur une question politiquement sensible sans le bénéfice de consultations préalables» avait déclaré le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, soulignant qu'il s'agissait «d'Israël dont le comportement n'est pas conforme aux buts et principes de l'Union africaine». Une décision qui a été finalement suspendue lors du sommet des chefs d'Etat africains qui s'est tenue en février dernier à Addis-Abeba (Ethiopie). Il faut rappeler que l'Algérie est le premier pays au monde à avoir reconnu l'Etat de Palestine. Le 18 décembre 1988. Des relations diplomatiques complètes ont été officiellement établies entre les deux parties. L'Algérie n'a eu de cesse, depuis, à soutenir la cause palestinienne en menant des actions et initiatives diplomatiques algériennes de premier plan. Il est à rappeler également que la Palestine a accédé à l'Unesco en 2011 grâce à une demande de l'Algérie. Elle et a été admise une année plus tard, le 29 novembre 2012, comme Etat observateur non-membre de l'ONU.