Le président de la République a signé sept décrets exécutifs relatifs à la création, aux fonctionnement et statuts des diverses structures rattachées à Djamaâ El Djazaïr. C'est ce qui ressort de la dernière édition du Journal officiel. Lesdits décrets exécutifs sont relatifs à la création de son Conseil scientifique, fixant son organisation et son fonctionnement, de l'Ecole nationale supérieure des sciences islamiques (Dar El Coran), du Centre de recherche en sciences religieuses et dialogue des civilisations, de sa bibliothèque et son statut et d'un «Musée de la civilisation islamique en Algérie». Il y a lieu de noter, dans ce sens que les portes de l'édifice de la plus grande mosquée d'Afrique, sont ouvertes au public. Ce n'est pas un hasard si le chef de l'Etat a décidé de consacrer 19 longues pages parmi les 26 que contient ledit JO, à l'organisation de l'édifice, la plus grande dans le pays. Il s'agit là d'un fait qui met en évidence son intention, en tant qu'ancien ministre de l'Habitat, d'adopter une stratégie spécifique en direction de la Grande mosquée d'Alger. Primo, le décret exécutif n°22-160 portant création du Conseil scientifique de Djamaâ El Djazaïr et fixant son organisation et son fonctionnement, stipule que «ce conseil est chargé de diffuser le rayonnement religieux et scientifique» de Djamaâ El Djazaïr à l'échelle nationale et internationale» et ce, en mettant en exergue «la spécificité religieuse de la société algérienne». Secondo, le décret exécutif n° 22-161 modifiant le statut de l'Agence nationale de réalisation et de gestion de Djamaâ El Djazaïr, précise que sa nouvelle appellation est «l'Etablissement de gestion de Djamaâ El Djazaïr». Il est chargé, notamment, d'assurer la maintenance des infrastructures, équipements et des structures relevant de Djamaâ El Djazaïr, ainsi que de sa fonctionnalité, son entretien et la préservation de toutes ses structures et ses dépendances. Le décret exécutif n°22-162 portant création de l'Ecole nationale supérieure des sciences islamiques (Dar El Coran), stipule que ladite école est chargée d'assurer une formation spécialisée de haut niveau au profit des diplômés des établissements de formation et d'enseignement supérieurs et la formation de cadres qualifiés dans le domaine des sciences humaines et sociales. Le décret exécutif n°22-163 porte sur la création du Centre de recherche en sciences religieuses et dialogue des civilisations. Ledit centre est chargé de réaliser les programmes de la recherche scientifique et des études relatifs, notamment, à la promotion des valeurs de modération et de juste milieu, au développement des valeurs de tolérance, à l'instauration du référent religieux national et de la renaissance du patrimoine religieux et à la promotion du dialogue interreligieux. Pour ce qui est du décret exécutif n°22-164 portant création de la bibliothèque de Djamaâ El Djazaïr et fixant son statut, il indique que celle-ci est chargée, notamment, de constituer des groupes de sources d'informations dans les divers domaines de la connaissance humaine, à l'instar des sciences islamiques. La bibliothèque est chargée aussi de créer un laboratoire de restauration des manuscrits, d'établir des relations de coopération et d'échanges avec les établissements culturels et scientifiques similaires, à l'échelle nationale et internationale. Quant au décret exécutif n° 22-165 portant création du «Musée de la civilisation islamique en Algérie», celui-ci note qu'il est placé sous la tutelle du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, illustre la civilisation islamique en Algérie, notamment les étapes historiques qui ont forgé le référent religieux national, le patrimoine cultuel et culturel et nos traditions authentiques, l'architecture et les arts islamiques, l'histoire de l'écriture et la publication du Saint Coran. Le musée expose au public, tel que défini par l'article 5, les fonds historiques muséographiques conservés, les documents, les images, les enregistrements, les films et tout ce qui se rapporte à la civilisation islamique et à la pratique religieuse authentique en Algérie. Enfin, le décret exécutif n°22-166 fixant le statut de l'espace de Djamaâ El Djazaïr indique que ledit espace est un espace «spirituel et religieux» qui comprend la salle de prières et ses dépendances et est placé sous la supervision directe du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs.