Comme un cauchemar qui se répète! Alors que le monde commence à peine à se remettre de la pandémie de la Covid-19, voilà un nouveau virus qui pointe le bout du nez. Il s'agit de la variole du singe. Découverte en 1958, cette maladie est devenue rare, malgré quelques résurgences régulières dans certains pays d'Afrique. Néanmoins, celle qui est appelée «orthopoxvirose simienne», est, cette fois-ci, sortie du continent pour toucher l'Amérique du Nord et l'Europe. En effet, après les Etats-Unis, plusieurs pays européens, notamment l'Espagne, le Portugal, la France et l'Allemagne, sont touchés à leur tour par la variole du singe. Encore traumatisés par les deux ans et demi de coronavirus, la planète s'inquiète de devoir faire face à une nouvelle «guerre» contre des virus. La sonnette d'alarme a été tirée sans que la menace ne soit prise au sérieux. Des clusters ont même été détectés dans certains pays et mis en quarantaine. À Madrid, un sauna, soupçonné d'être un foyer de variole du singe, a été contraint de fermer ses portes. Les autorités en charge de la santé dans la région de Madrid, font état, dans la zone, de 21 cas confirmés et de 19 suspects. Presque comme le coronavirus, cette maladie se transmet également, par gouttelettes en suspension dans l'air, de la personne contaminée. La seule différence donc est que nous savons à qui nous avons affaire, la variole du singe étant un virus déjà connu. Cette maladie est une cousine, moins dangereuse de la variole, éradiquée depuis une quarantaine d'années. Elle se traduit d'abord par une forte fièvre et évolue rapidement en éruption cutanée, avec la formation de croûtes, notamment sur le visage. Y a-t-il pour autant un traitement? «Non», prévient l'OMS. «Il n'existe pas de traitement spécifique ni de vaccin, même si la vaccination antivariolique s'est avérée très efficace pour prévenir également ''l'orthopoxvirose simienne''», souligne-t-elle. Toutefois, la variole du singe est une maladie dont le patient guérit généralement spontanément après deux à trois semaines. Le taux de mortalité de la souche, qui circule actuellement, est de 1%. Pour autant, ce qui inquiète les autorités sanitaires, c'est le fait que ces cas apparaissent simultanément dans de nombreux pays, chez des personnes qui, pour la plupart, n'avaient pas de lien direct avec les pays où la maladie circule. Tout le monde espère donc que ce soit une fausse alerte...