Le président de la République Abdelmadjid Tebboune est arrivé, hier, à Rome, pour une visite d'Etat de trois jours à l'invitation du président de la République d'Italie, Sergio Mattarella. Un accueil chaleureux, à la hauteur de l'excellence des relations, lui a été réservé. Le gouvernement italien a dépêché deux avions de chasse de son armée de l'air pour escorter et accueillir l'avion transportant le président de la République et la délégation qui l'accompagne avant son atterrissage à l'aéroport international de Rome, Léonard De Vinci. Le président Tebboune a été accueilli par le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, l'ambassadeur d'Algérie en Italie, Abdelkrim Touahria, et des membres du corps diplomatique arabe et africain accrédité à Rome. La délégation présidentielle comprend les ministres des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, de l'Energie et des Mines, des Travaux publics, des Transports, de la Culture et du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l'Economie de la connaissance et des Start-up. Au programme de cette visite, une rencontre, hier soir, avec des membres de la communauté algérienne établie en Italie pour écouter leurs préoccupations et leurs propositions, avant d'avoir, aujourd'hui, des entretiens en tête-à-tête, avec le président Mattarella. Une déclaration commune est attendue lors d'un point de presse. Des entretiens avec le Premier ministre italien, Mario Draghi sont également au programme. À l'occasion, plusieurs accords et mémorandums seront signés dans les secteurs du tourisme, de la culture, des microentreprises et de la lutte contre l'évasion fiscale. Une déclaration conjointe sera, également, signée dans laquelle les deux parties s'engagent à renforcer la coopération économique en vue du sommet intergouvernemental des 18 et 19 juillet à Alger. Demain, le président Tebboune se rendra à Naples. Pour rappel, la visite du président Tebboune en Italie fait suite à celles effectuées en Algérie par Sergio Mattarella en novembre 2021 et le Premier ministre Mario Draghi en avril dernier. Cette visite d'Etat revêt une «importance particulière dans le raffermissement des liens d'amitié historiques et le renforcement des relations bilatérales dans de nombreux domaines, notamment dans le volet économique, et ce, dans le cadre d'une vision nouvelle des deux Présidents visant à insuffler une nouvelle dynamique au dialogue et à la coopération stratégique entre les deux pays voisins et amis», a indiqué mardi un communiqué de la présidence de la République. Le chef de l'Etat a choisi Rome comme destination pour sa première visite en Europe. Toute une symbolique. Une évolution significative dans l'actuel contexte politique pour l'Algérie qui a adopté une nouvelle ingénierie dans ses relations régionales et internationales de manière à réorganiser ses partenaires sur la base de la priorité des avantages, des intérêts et des options. Cette visite se veut également un rétablissement des relations algériennes en tenant compte de sa profondeur arabo-islamique, africaine et méditerranéenne. Cette reconfiguration des relations avec l'Occident, via Rome, est moins onéreuse qu'en passant par d'autres capitales, politiquement parlant. La convergence des vues et positions sur de nombreuses questions fait de l'Italie le partenaire modèle et le plus attractif au vu des ambitions économiques de l'Algérie, à l'aube de l'adoption du nouveau Code des investissements. Un modèle dont le chef de l'Etat dit vouloir s'inspirer pour la relance de l'économie nationale. Lors du point presse périodique, en octobre 2021, avec des représentants de médias locaux, le chef de l'Etat a déclaré qu'il voulait se tourner vers l'Italie plutôt que la France, en matière de partenariat économique, au vu des «similitudes» et de la «compatibilité», qui existent entre les deux pays à ce niveau. Avec ses 5,3 millions de PME, l'Italie est connue par l'importance de son tissu d'entreprises dont elle la championne d'Europe.