D'importantes consultations nationales devront être lancées, incessamment, par l'Observatoire national de la société civile (Onsc), a annoncé, hier, Abderrahmane Hamzaoui président de cet organe dépendant de la présidence de la République. Il s'agit, en fait, du lancement d'un cycle de concertations et de consultations en direction des différentes composantes de la société civile, dont les associations, les syndicats et autres au niveau des wilayas. Pour ce faire, une plate-forme numérique devra être mise à disposition des associations et des différents acteurs, afin de soumettre leurs doléances et avis sur les différentes thématiques d'actualité. À la faveur de la tenue de la deuxième session ordinaire du Conseil national de l'Onsc, au cours de laquelle une nouvelle stratégie de travail semble se dessiner, d'importantes décisions seraient esquissées par le premier responsable de cet organe consultatif. Il faut dire que la rencontre accordée par le président de la République, dans le cadre des concertations et du dialogue politique engagé, semble avoir boosté la feuille de route de l'observatoire. «Ils sont nombreux les objectifs de développement global à atteindre par la société civile, au cours de cette conjoncture actuelle...», a confié Hamzaoui, estimant que le Hirak béni dont la société civile a été le moteur, a réalisé des acquis politiques et institutionnels importants, dont les réformes et le renouvellement institutionnel. «N'en déplaise aux donneurs de leçons et autres amateurs des interférences, l'Algérie avance à grands pas... Les acquis politiques et socio-économiques réalisés dans le cadre du parachèvement politique et institutionnels sont là pour en témoigner», dira-t-il. Hamzaoui a également estimé que son organisation constitue «une réelle force de proposition et une alternative puissante pour la concrétisation de la démocratie participative». Dans ce cadre, il annoncera également la tenue, prochainement, des Assises nationales de la société civile, durant lesquelles des thématiques majeures devront être soumises à débat. Il estimera que la société civile est appelée à adhérer dans un cadre de renforcement du partenariat et de participation dans les questions nationales majeures. «Le rôle de l'Observatoire national de la société civile devra être consolidé sur le front social... Les propositions de l'Observatoire devront émaner de la profondeur de la société algérienne», dira-t-il. Un rôle nouveau et novateur qui devra se cristalliser avec les nouvelles échéances consultatives et participatives dans les prises de décisions majeures. C'est ce qui ressort de l'entrevue des membres de l'Observatoire avec le président de la République, plus enclin à assigner à la société un rôle prépondérant et d'avant-garde. Dans le cadre du dialogue multidimensionnel lancé par Tebboune, les responsables de l'Observatoire sont appelés à être l'émanation profonde des attentes et des espérances de la société algérienne. Cela ne peut se cristalliser qu'à travers une approche politique de proximité et une pédagogie de travail exhaustive et, surtout, innovante. La prise de conscience semble se dessiner, peu à peu, avec les décisions de cette deuxième session et les orientations générales du président de la République. Ainsi, l'Observatoire est appelé à jouer les premiers rôles sur plus d'un plan et domaine. Des discussions et des concertations devront être lancées dans les jours ou les semaines à venir, touchant à des thèmes en relation avec la consolidation de l'unité nationale et le renforcement du front interne. Sur un autre volet, le président de l'Observatoire de la société civile a fait savoir que «beaucoup de défis attendent l'Observatoire sur le plan socio-économique», dira-t-il faisant référence aux prochaines consultations qui seront lancées par le président de la République au sujet de la révision du système des subventions publiques. «L'Algérie préservera son cachet d'état social et aboutira dans ses objectifs de développement durable ODD», conclut-il. Par ailleurs, des ateliers de travail devront aussi être lancés en direction de la communauté nationale établie à l'étranger, dont l'apport devra également être concrétisé.