Pour sa première sortie publique, l'Observatoire de la société civile a montré une ambition à la hauteur des attentes que le chef de l'Etat met sur cette institution inscrite dans la Constitution et qui figure parmi les 54 engagements du président Tebboune. Ainsi, à travers les grands axes exposés, hier, par le président de l'Observatoire, Abderrahmane Hamzaoui, on devine un plan d'action assez riche, qui fait ressortir une feuille de route bien fournie. On retiendra parmi les grandes haltes de l'observatoire, la consécration de la démocratie participative. Les points forts du mouvement associatif algérien, ainsi que les défis et difficultés du mouvement associatif seront sous la loupe des experts de l'observatoire. Pour Hamzaoui, «2022 sera l'année qui consacrera l'esprit participatif par l'observatoire, en direction de la société civile, les associations et les différents organismes... «Nous focaliseront sur les rencontres, les conférences, les journées d'étude et les visites de terrain, qui sont prévues dans l'agenda de travail de l'observatoire», dira-t-il avant de s'étaler davantage sur ces questions. «L'observatoire oeuvre à encadrer le mouvement associatif, à travers une feuille de route claire et exhaustive. Nous avons un volet pour la promotion des associations, à travers les volets de formation et autres...», dira le président de l'observatoire. Nombre de dossiers sont encore soumis à l'étude des différentes commissions de l'Observatoire, parmi lesquels les partenariats et collaboration à entreprendre avec d'autres organismes et institutions, ainsi que l'étude du plan d'action stratégique de l'Observatoire et l'étude du cadre de travail et d'encadrement de la communauté nationale à l'étranger. Parmi les prérogatives assignées à l'Observatoire, on notera également sa contribution dans, notamment l'élaboration des lois et des politiques publiques. Hamzaoui a fait état de «propositions émises pour l'enrichissement de la loi organique sur les associations, qui va être promulguée prochainement». Cette nouvelle institution devra également reprendre langue avec «les associations, les comités de quartiers et autres organismes, à travers la mise en place de nouveaux cadres de dialogue et de concertation...». Par ailleurs, l'Observatoire de la société civile annonce la prochaine mise en ligne d'une plate-forme numérique dans le cadre d'un projet de création d'une base de données relatives aux associations. En tant qu'institution consultative auprès du président de la République, l'Observatoire de la société civile, attendu sur le terrain de la société afin d'y jouer un rôle prépondérant, se voit assigner une feuille de route très intéressante. Cela, eu égard aux «missions qui lui sont assignées et les moyens dont elle a été dotée pour, entre autres missions, encadrer le mouvement associatif en Algérie». Concernant les Jeux méditerranéens, l'Observatoire sera présent dans les différentes commissions, annonce Hamzaoui. Concernant le volet de la mémoire, l'institution de Hamzaoui aura également sa part de contribution, à travers des mécanismes à trouver, pour accroitre et valoriser la contribution du mouvement associatif. Commentant l'actualité politique du pays, Hamzaoui a rappelé que «le président Tebboune qui accorde une importance cruciale à la société civile, a traduit cette volonté par la mise en place de l'observatoire de la société civile». Il rappellera également «qu'il existe des indicateurs de changement, qui doivent être consolidés par l'encadrement du mouvement associatif et de la société civile». Pour lui, «l'Algérie vient de franchir de nombreuses étapes qui ont cristallisé le parachèvement de l'édifice institutionnel. Il y en a qui gageaient sur la déroute de l'Algérie et tentaient d'obstruer ce processus, mais ils ont vu que l'Algérie maintenait le cap et poursuivait son chemin pour l'édification d'un Etat fort et solide».