Le tronçon autoroutier de Djebahia, dans la wilaya de Bouira, acquiert, au fil des jours, une sinistre renommée. Cette pente, raide et longue de quelque 7 km, continue à faire des victimes, que ce soit par temps de pluie ou par temps sec. Ce bout d'autoroute, qui est défoncé, du côté le plus à droite, devient, au fil du temps un véritable «coupe-gorge» pour les automobilistes imprudents. Grisés par la vitesse, les conducteurs imprudents sont souvent surpris en bout de course par l'inévitable catastrophe. Mardi dernier, une personne a péri sur ce tronçon de la mort. En mars dernier, une personne avait trouvé la mort et 10 autres avaient été blessées, dans un accident de la circulation survenu sur la même pente autoroutière. L'accident s'était produit, en plein jour, suite à une collision entre un camion et trois véhicules de touristime. Rappelons également cet autre accident spectaculaire, lorsque les freins d'un camion de marque chinoise avaient lâché. En 2019, un bus assurant la liaison entre Tebessa et Alger avait dérapé, au même endroit, faisant 33 blessés. Trois personnes avaient péri et 11 autres avaient été blessées, en 2018, dans deux accidents de la route distincts survenus au même lieudit, indiquait un bilan fourni par la Protection civile de la wilaya de Bouira. En 2012, elles étaient trois personnes, dont un enfant, à avoir trouvé la mort tandis qu'une autre a été grièvement blessée dans un accident de la circulation, survenu à cet endroit fatidique de l'autoroute Est-Ouest, un vendredi après midi alors que la chaussée était quasiment vide. En février 2020, une collision entre sept camions survenue un lundi matin sur la pente autoroutière de Djebahia, avait causé la fermeture momentanée de l'autoroute Est-Ouest et le basculement du trafic vers la Route nationale N°5. «L'accident ayant impliqué sept camions n'a causé, fort heureusement, que des blessures à l'un des conducteurs, qui a été transporté à l'hôpital de Lakhdaria», expliquait le chargé de la communication de la Protection civile, le sous-lieutenant Youcef Abdat. Le tronçon autoroutier a ainsi fini par acquérir une triste réputation. La descente, depuis le tunnel d'Aïn Chriki sur une distance d'environ seulement sept km, en allant vers Alger, est la plus dangereuse. Elle est appelée communément «la pente de la mort». Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation qu'avaient menées et mènent encore les éléments de la Protection civile et ceux de la Gendarmerie nationale sur les lieux, les sinistres restent récurrents à Djebahia.