Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, donnera aujourd'hui, à Oran, le coup d'envoi de la 19e édition des Jeux méditerranéens, prévu du 25 juin au 6 juillet. C'est la seconde édition que l'Algérie organisera après celle de 1975 dans la capitale Alger. Et pour cette 19ème édition, la cérémonie d'ouverture connaîtra une forte affluence. Un événement qui verra, outre les membres du gouvernement Aïmene Benabderrahmane, la présence de personnalités politiques et sportives de haut rang. Selon le wali d'Oran, Saïd Saâyoud, la cérémonie d'ouverture «sera rehaussée par la présence de l'Emir du Qatar Tamim bin Hamad Al Thani, le vice-président turc, Fuat Oktay, la ministre italienne de l'Intérieur, Luciana Lamorgese, et les ministres des Sports des pays participants ainsi que des ministres africains et les membres du corps diplomatique accrédités en Algérie». Un beau monde en perspective. Une cérémonie d'ouverture à guichets fermés et retransmise dans au moins huit pays, selon les propos du président du Comité international des JM (CIJM), Davide Tizzano. Un événement pour lequel les hautes autorités du pays attachent une grande importance tant la cérémonie d'ouverture est appelée à être la véritable façade pour les Jeux. La réussite de l'organisation d'une grande compétition sportive participe de là reconnaissance internationale du pays organisateur. Pour ce faire, le Comité d'organisation a mis les bouchées doubles. Selon le président du Comité des cérémonies d'ouverture et de clôture, Salim Dada, la cérémonie d'ouverture de cet événement sportif «sera la plus grande cérémonie à laquelle l'Algérie ait assisté depuis l'indépendance à tous les niveaux». Une oeuvre artistique complète avec tous les éléments expressifs aussi bien sur le plan du scénario, de la chorégraphie, de la mise en scène et de la scénographie avec le recours aux techniques de pointe. Une cérémonie sera exécutée par un orchestre symphonique composé d'une centaine de musiciens et comprenant des mouvements artistiques d'ensemble sur une superficie de 9.000 mètres carrés. Le tout accompagnés par 500 drones en plus d'un spectacle son et lumière et les jeux pyrotechniques. Un événement sportif auquel prendront part des athlètes issus de 26 pays dont le nombre a atteint celui de 5450 participants, y compris les athlètes et les administrateurs. Un record sans précédent. Pour ce faire, les hautes autorités de l'Etat n'ont pas lésiné sur les moyens, notamment sur les plans organisationnel et logistique: construction à Oran de nouvelles infrastructures sportives aux normes internationales et aménagement de nombreux sites touristiques dans la capitale de l'Ouest algérien. Pour être au rendez-vous, les pouvoirs publics ont alloué un budget d'environ de 13 milliards de dinars sans compter ceux du Village olympique et le reste des infrastructures, notamment le complexe olympique (170 millions d'euros), selon le commissaire des Jeux méditerranéens d'Oran, Mohamed-Aziz Deouaz. L'un des impacts majeurs des Jeux méditerranéens est la construction d'infrastructures sportives modernes et performantes que l'organisation de ce type d'événement accélère de façon considérable. Il faut dire que les hautes autorités du pays misent beaucoup sur ce grand événement sportif international, le premier du genre à être organisé en Algérie depuis des décennies. Le président de la République Abdelmadjid Tebboune s'y était engagé personnellement dès le mois d'avril. Présidant une réunion d'évaluation, le chef de l'Etat a donné des instructions pour parfaire les dispositions nécessaires à la réussite de cet événement sportif international, et donner une image honorable qui soit à la hauteur de la réputation de l'Algérie. Avec des enjeux de plus en plus élevés, il est plus que nécessaire pour la crédibilité de l'Algérie d'être performant.