En dépit d'un potentiel énorme dans le domaine touristique, la destination Algérie a enregistré un grand retard en matière de développement, durant les dernières décennies. Un recul qui s'est exprimé par un manque de stratégie de développement et d'investissement en matière d'infrastructures d'accueil, de centres de formation et d'organismes de gestion aptes à apporter au secteur l'amélioration attendue au niveau des services et des prestations. À ce titre, le Premier ministre a revu avec le secrétaire général de l'Organisation mondiale du tourisme, Zurab Pololikashvili, «les perspectives prometteuses de la coopération bilatérale et la définition d'une feuille de route commune que les deux parties oeuvreront à concrétiser, au cours de la prochaine période, dans plusieurs domaines ayant trait au secteur du tourisme». Il faut dire que l'ouverture sur le partenariat étranger pour le développement du secteur, s'avère inévitable comme solution pour porter le tourisme en Algérie aux normes internationales. C'est dans cette optique que les nouvelles orientations s'articulent, comme le précise la feuille de route du ministère, autour de mesures de facilitation dans le domaine de l'investissement, à travers «le réaménagement et la garantie du foncier touristique, la promotion du tourisme domestique, le développement du tourisme thermal, la mise en oeuvre du plan «Destination Algérie» et la relance du planning de la qualité et de l'amélioration de la performance du dispositif de formation». Ce sont ces nouveaux paramètres de gestion qui vont permettre de porter la coopération et le volume de partenariats à des niveaux supérieurs, en matière de qualité des produits touristiques proposés. Pour les observateurs, il est grand temps, pour l'Algérie, de se hisser au rang de grande destination touristique et mettre en valeur ses richesses intarissables. Un développement qui pourrait, à travers la coopération une extension des différents types de tourisme, notamment celui de montagne, saharien, thermal, et culturel, des substituts au tourisme balnéaire susceptibles d'apporter une amélioration et une crédibilité au tourisme local. Les objectifs étant fixés par l'impératif d'aboutir à un volume de 3 millions de touristes à l'horizon 2024, les pouvoirs publics semblent mettre les bouchées doubles, afin d'opérer un changement profond de façon à permettre au secteur de jouer un rôle central dans la relance de l'économie nationale. Cela étant, il va sans dire qu'un bilan des niveaux d'échanges et de partenariats dans ce domaine, a été nécessaire afin de mener ces concertations. C'est dans ce contexte que Pololikashvili a passé en revue «les différents résultats de la coopération avec l'Algérie et ses perspectives pour la prochaine période, et a remis au Premier ministre une série importante de documents d'orientation principalement liés à la stratégie de promotion de la destination Algérie, en vue de faire un bond qualitatif dans le secteur du tourisme, à travers la commercialisation de la destination et en drainant les investissements touristiques». Reste à espérer que cette nouvelle orientation, introduite par le renforcement de la coopération, sera à l'origine de l'émergence d'une nouvelle dynamique à même de valoriser et de révéler les vrais atouts touristiques de l'Algérie.