Plus de 20 dollars. Cfest la perte enregistrée par le Brent depuis le 14 juin dernier. Le baril de Brent pour livraison en septembre, référence du pétrole algérien, affichait 99,75 dollars, hier, vers 15h55 soit 7,35 dollars de moins que la veille. Une chute libre. Même tarif pour la référence américaine. Les deux se retrouvent sous la «barre psychologique» des 100 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en août, a en effet, plongé pour sa part de 7,45 à 96,64 dollars. Quelles sont les raisons de ce plongeon? «Les marchés semblent de plus en plus convaincus de l'arrivée d'un ralentissement économique mondial», menaçant ainsi la demande en or noir et pesant sur les prix du Brut, indique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades. Mais encore? La demande reste «décevante» en Chine, en raison des inquiétudes persistantes concernant le Covid-19, a- t-il ajouté. Macao, «Région administrative spéciale de la République populaire de Chine», s'est ajouté à la liste des villes chinoises soumises à des restrictions sanitaires strictes ou partielles pour étouffer des foyers sporadiques de Covid-19. Il faut souligner, à ce propos que Shanghai avait à nouveau subi le même sort. Les autorités chinoises ont demandé à une partie de ses habitants de rester chez eux dans l'attente des résultats d'une nouvelle grande campagne de dépistage du Covid-19. Plus de la moitié des habitants de cette mégapole sont concernés. Ces mesures, dont l'annonce était inattendue, ont été décidées après la découverte d'une dizaine de nouveaux cas de Covid-19 dans cette ville à peine sortie d'un confinement sévère. Il faut rappeler, en effet, qu'un confinement strict a été imposé à la capitale économique chinoise qui affronte sa pire flambée de Covid-19 depuis 2 ans. Un blocage qui ralentit la demande de pétrole dans l'Empire du Milieu, premier importateur mondial de brut. Alors que la quasi-totalité des 25 millions d'habitants de Shanghai était déjà confinée depuis début avril, les investisseurs redoutent qu'un scénario similaire ne s'applique à dfautres villes, où le nombre de cas détectés serait en augmentation. La grande ville de Xifan, située dans le centre du pays, avait été à son tour fermée depuis le 5 juillet. Plusieurs dizaines de cas Omicron ont été rapportés, dont des infections au sous-variant BA.5. Ces informations ont vraisemblablement orienté le marché à la baisse. «Il y a un ralentissement de la demande du plus grand importateur de brut au monde et des inquiétudes quant à ce que révéleront les chiffres de la croissance du deuxième trimestre de vendredi», relève Victoria Scholar, analyste chez Interactive Investor. Les inquiétudes sur l'offre persistent en parallèle. De quoi donner le tournis au baril...