Le ministre du Commerce, Kamel Rezig multiplient les sorties, les menaces et les ultimatums. Il temporise encore sur la généralisation de l'utilisation du code-barres à tous les produits commercialisés. Annoncée en grande pompe, l'application de ladite mesure ne sera finalement pas pour demain. Prévue initialement au début de l'année en cours, son application a été reportée avril dernier et vient d'être reportée jusqu'à l'année prochaine. C'est ce qui ressort de la dernière déclaration en date de Kamel Rezig. «Les opérateurs sommés d'apposer un code- barres sur leurs produits avant mars 2023. À partir de cette date, les produits alimentaires destinés à la consommation humaine ne comprenant pas cette norme ne peuvent être commercialisés», a-t-il dit. L'appel de Rezig confirme que les opérateurs sont réticents à s'inscrire dans la démarche adoptée par la tutelle. Le ministre intervenait à l'occasion de l'inauguration de la première édition du Salon algérien de la boisson (Bevalg), qui se tiendra jusqu'à samedi prochain au Palais des expositions, Pins maritimes à la Safex d'Alger. Le ministre qui a fait le tour des stands des exposants a mené des discussions avec ces derniers sur les différents produits qu'ils fabriquent et dont certains s'exportent et rivalisent avec les produits étrangers. «Nous avons constaté que de nombreuses entreprises du secteur exportent vers de nombreux pays Amérique, Asie, Europe et Afrique, et c'est ce qui nous motive à fournir diverses installations pour les accompagner jusqu'à ce que nous atteignions un volume plus important que ce qui est actuellement réalisé», a-t-il déclaré lors d'un point de presse qu'il a animé en marge du salon. «L'Algérie dispose d'un avantage concurrentiel dans ce domaine, ce qui augmente sa qualité et travaille à chaque fois jusqu'à atteindre le volume de la distribution externe avec des marques qui sont sur les étagères de nombreux pays», s'est félicité le ministre. Cela avant d'ajouter que «l'activité des boissons connaît un développement au niveau local, ainsi qu'une augmentation des produits, en particulier ceux qui ont une réputation internationale et qui ont occupé une bonne position sur les marchés mondiaux. Je demande à la presse de contribuer à promouvoir les produits de ces institutions. «J'ai également constaté, aujourd'hui, la présence de nombreuses entreprises qui activent dans le domaine de l'emballage, ce qui est rassurant, pour que nous puissions aller de l'avant pour la concrétisation du projet que nous recherchons en cette fin d'année, qui est d'organiser le plus grand événement dans le domaine de l'emballage», dira le ministre. «L'événement sera organisé avant la fin de l'année en cours», a-t-il davantage précisé. Le ministre ne se contente pas de multiplier les ultimatums. Il multiplie également les défis. ««Emballages et produits y compris, doivent être 100% made in Algeria.» «C'est le nouveau défi que le ministère vise à relever en coopération avec tous les secteurs concernés», a-t-il ajouté. «L'Algérie poursuit de nos jours une nouvelle politique industrielle, basée principalement sur diverses industries, dont les industries alimentaires, que le pays a su faire progresser à grands pas afin de mettre à niveau le produit et améliorer son accès aux marchés étrangers, conformément aux attentes du gouvernement d'atteindre les 7 milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures», a déclaré Djalal Louze, le commissaire du Salon. Cela avant d'ajouter qu'«il ne fait point de doute que le secteur de l'industrie alimentaire en Algérie a réalisé un saut qualitatif ces dernières années, et le fait que de nombreux produits alimentaires algériens aient envahi de nombreux marchés de proximité et internationaux n'est rien d'autre qu'une preuve irréfutable de la qualité de ce que le produit algérien est devenu, ce qui lui a permis de concurrencer et rivaliser avec le produit étranger que cela soit en termes de normes de qualité et de prix». Baptisée sous le slogan «vous allez vous abreuver goulûment avec nous», cette édition la première du genre, a selon les organisateurs pour but de «rassembler tous les producteurs du secteur des boissons (sans alcool), pour leur permettre de tisser des liens directs.