L'affaire de détournement de près d'un milliard de centimes a enfin connu son épilogue ce vendredi, à l'aube. L'affaire de détournement à Algérie Poste au niveau des recettes postales de Tizi Ouzou, RP et de Draâ Ben Khedda, et ayant fait la une de la presse en septembre 2004, a connu, enfin, son épilogue ce vendredi, à l'aube. Les deux principaux mis en cause, H.M.ayant bénéficié d'un virement de près d'un milliard de centimes car titulaires du compte courant postal ayant servi à l'opération frauduleuse et l'agent des postes, Melle C.B., ont écopé chacun de 6 ans de prison ferme pour le premier cité et de 6 ans de prison avec sursis pour la seconde accusée, les deux peines étant assorties chacune d'une amende de 200.000 DA, les autres coïnculpés étant acquittés. Tout a commencé en septembre 2004, quand trois retraits rapides ont été effectués après un virement fictif, deux retraits à la recette de Draâ Ben Khedda et un autre au niveau de la recette de Tizi Ouzou. Les trois retraits, d'une valeur approximative d'un milliard de centimes. A la barre, entouré d'une pléiade d'avocats, les inculpés ont tous rejeté les accusations. Les défenseurs ont fait force effet de manche et plaidé le manque de preuves. Le procureur a, quant à lui, fait un réquisitoire des plus durs demandant des peines allant de 10 ans de réclusion criminelle pour les principaux accusés H.M. et C.B., 7 ans à l'encontre de sept autres inculpés, en majorité des employés d'Algérie Poste exerçant les uns à Tizi Ouzou et les autres à Draâ Ben Khedda, 5 ans à l'encontre de deux prévenus et enfin 3 ans pour trois autres accusés. Le procès était aussi long qu'épuisant et les accusés se défendaient bec et ongles contre l'accusation. Ainsi, H.M.affirme que «c'est parce qu'il avait un pressant besoin d'argent devant servir à soigner son père malade dans un hôpital en France, que la chose s'était dessinée devant ses yeux». Une manière de solliciter l'indulgence du tribunal en plaidant son cas social et surtout en essayant de plaider l'humanité face à la maladie. Un autre accusé A.A.H., commerçant de son état dira pour sa part «s'être fourvoyé dans cette affaire par simple solidarité. H.M.m'a demandé de lui ´´prêter´´ mon compte CCP pour une opération urgente. Ce que j'ai fait innocemment». La postière C.B.explique pour sa part que «jamais je n'ai fait de virement fictif». Comme on le voit un peu, tout le monde a nié les faits contenus dans l'arrêt de renvoi et explique que les accusations sont démesurées. Cette affaire qui fait beaucoup de tort à Algérie Poste a mis en cause une quinzaine de personnes dont des employés des postes tant de Draâ Ben Khedda que de Tizi Ouzou.