Il faut s'attendre à un consensus autour du projet portant révision de la Constitution. Controverse autour de la date de la tenue du sommet de l'Alliance présidentielle. N'arrivant pas à s'entendre définitivement sur ce rendez-vous, le FLN, le RND et le MSP ont décidé de tenir un conclave-cet après-midi dans un lieu non défini- en vue d'aplanir les derniers différends qui font diverger ce conglomérat politique. «Le principe de la rencontre pour ce soir a été retenu en commun accord avec nos deux autres partenaires, mais le lieu n'a pas été encore fixé» a déclaré, hier, le porte-parole du FLN, Saïd Bouhadja. Lors de ce sommet très attendu, le FLN qui préside actuellement l'alliance, passera le flambeau au parti de Boudjerra Soltani. Le MSP a été le seul parti dont les cadres ont franchement et ouvertement critiqué cette alliance allant jusqu'à annoncer sa mort. «L'état de léthargie que vit aujourd'hui l'alliance est, d'une part, dû à l'absence de concertation entre les partis qui la composent sur les problèmes de l'heure, et d'autre part, la non-application du contrat qui a présidé à l'alliance des trois partis». C'est l'une des dernières flèches décochée à l'endroit de ce triptyque par Abderrazak Mokri, vice-président du MSP, lors d'un meeting à Aïn Smara (Constantine). Des sources crédibles indiquent que durant le conclave de ce soir, la question de l'amendement de la Constitution sera largement abordée. Aussi, il est attendu que les trois partis accordent leurs violons avant que le chef de l'Etat annonce officiellement la révision de la Constitution. Le RND a définitivement admis l'idée d'une révision constitutionnelle. «Nous ne sommes pas contre l'idée d'une révision de la Constitution si elle vient du président de la République», a déclaré il y a une semaine le porte-parole du RND, Miloud Chorfi. Avant cette date le parti de chef du gouvernement démissionnaire, Ahmed Ouyahia, s'est opposé à l'amendement de la loi suprême du pays. Avec ce revirement du RND, le parti de M.Soltani se trouve quelque peu isolé au sein de l'alliance. Le MSP tient toujours au concept que «la révision de la Constitution est une idée propre au FLN». Mais connu lui aussi pour ses techniques de revirements négociés, le MSP assure ses arrières. «Dès que le projet de l'amendement de la Constitution nous sera présenté officiellement, nous l'examinerons avec toute l'attention voulue», a soutenu le vice-président du MSP précisant qu'«il ne s'agit pas d'un problème de Constitution, mais de celui de la non-application de ses articles». Il faut donc s'attendre à un consensus autour du projet du FLN, voire d'une campagne pour la réussite du référendum.