Attaques et redéploiement, raids aériens et frappes, arrestations et meurtres au quotidien, les violences et les violations de l'entité sioniste dans les territoires palestiniens occupés ainsi qu'à Ghaza n'en finissent pas d'alarmer l'opinion internationale. Depuis jeudi, de nombreux bombardements ont lieu contre l'enclave soumise à un blocus inhumain. Au moins 11 Palestiniens sont tombés en martyrs, dont une fillette et une femme, et 80 autres ont été blessés, dans une série de frappes aériennes de l'armée d'occupation sioniste menées vendredi contre l'enclave palestinienne, -sous blocus depuis 2007-, selon un nouveau bilan. Le Comité international de la Croix- Rouge dans les territoires palestiniens occupés (CICR), s'est dit vendredi «préoccupé» par l'escalade des agressions des forces d'occupation sionistes contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza. Le CICR, cité par l'agence palestinienne de presse, Wafa, a appelé toutes les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, assurant qu'il «suit de près la situation». Le déferlement des violences sionistes est si quotidien, en Cisjordanie occupée comme à Ghaza, que la communauté internationale s'en découvre lasse et impuissante face à un tel arbitraire et une aussi flagrante disproportion des affrontements. Tel est le paradoxe du choc qui se déroule depuis jeudi dernier avec la nouvelle agression israélienne contre l'enclave palestinienne soumise à un blocus total depuis près de deux décennies. Les actions et les réactions de l'entité sioniste sont, à l'évidence, contre- productives dans la mesure où elles ne font qu' accroître les injustices dont elles sont responsables et dont il leur faut, conséquemment, assumer les inévitables répliques. Porteurs des immenses frustrations de leur peuple, le Hamas et les milices armées répliquent comme ils peuvent aux dangereuses provocations de l'armée sioniste dont les raids et les «opérations ciblées» sont au quotidien les preuves d'une occupation à la fois illégale et barbare. L'Etat hébreu a sans doute mesuré l'inanité de cette stratégie, depuis longtemps, dans la mesure où il n'est jamais parvenu à empêcher, et plus encore, à prévenir les ripostes, aussi modestes soient-elles, des Palestiniens engagés dans un martyre permanent. Ni l'action tant vantée des services de renseignements ni l'inefficacité criarde de la répression sécuritaire n'ont apporté à l'opinion israélienne les réponses adéquates. Pourtant, les dirigeants sionistes qui se succèdent et se ressemblent, quel que soit leur bord, persistent et signent, dans une stratégie de contrition assumée, et se persuadent qu'il n'y a pas d'autre réponse à leur opinion publique que celle des crimes au quotidien. Raison pour laquelle ils rivalisent d'ardeur pour perpétuer la diffusion des images d'arrestations et de meurtres de jeunes Palestiniens, notamment en Cisjordanie occupée. De manière illusoire, ils montrent une trompeuse capacité à contrecarrer l'hostilité d'une population opprimée. Faisant fi de la politique de terreur appliquée par l'armée d'occupation sioniste, les Palestiniens, souvent des adolescents et même de jeunes enfants, affrontent les tirs à balles réelles qui sont présentés comme de simples mesures anti-émeute par l'Etat hébreu alors que ses soldats font face à des manifestants armés de pierres et de pneus brûlés. Les arrestations se déroulent par centaines, dans des conditions totalement contraires aux droits humains les plus élémentaires. Désormais, l'Etat sioniste applique sciemment une «punition collective» selon les termes de l'Autorité palestinienne qui voit une conjugaison des attaques sécuritaires et des répercussions socio-économiques dont souffre l'ensemble de la population, en Cisjordanie comme à Ghaza. Devenues tristement banales, les exactions sionistes prouvent au regard du monde que les accords d'Oslo ont été enterrés depuis belle lurette par l'Etat hébreu dont les incursions ont laissé place à une véritable occupation des territoires palestiniens en proie à une colonisation effrénée. La Russie «profondément inquiète» La Russie s'est dite, hier, «profondément inquiète» des violences dans la bande de Ghaza, qui ont déjà fait une dizaine de morts. «Nous observons, avec une profonde inquiétude, l'évolution des événements qui peuvent entraîner une reprise de la confrontation militaire à grande échelle et aggraver encore la situation humanitaire déjà déplorable, à Ghaza», a indiqué la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, dans un communiqué, appelant «toutes les parties impliquées à faire preuve d'une retenue maximale». L'UE appelle à un «maximum de retenue» L'Union européenne suit avec une «vive inquiétude» les violences dans la bande de Ghaza et appelle toutes les parties à un «maximum de retenue», afin d'éviter une nouvelle escalade, a déclaré, hier, le porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. «Israël a le droit de protéger sa population civile, mais tout doit être fait pour empêcher un conflit plus large, qui affecterait avant tout les populations civiles, des deux côtés et entraînerait de nouvelles victimes et davantage de souffrances», a insisté Peter Stano dans un communiqué.