Deux personnes ont été blessées, suite au déraillement d'un train de marchandises à Souk Ahras. L'accident est survenu dans la nuit de vendredi à samedi, précisément à 22h30, affirme la Protection civile. Les secouristes de la direction locale de la PC d'El Mechrouha, sont, selon le document, intervenus afin de prodiguer des soins de première urgence, sur place aux victimes, souffrant de diverses blessures. Cela avant de les transférer à l'hôpital de la région. Le train relie Souk Ahras à Annaba, il compte 19 wagons lesquels étaient chargés de minerai de fer, selon la même source. Cette sortie des rails intervient à moins d'un mois d'un autre train de la Sntf. Le 5 août dernier, un déraillement s'est produit au point kilométrique 43 (PK 43), dans la commune d'Ain Fakroun, à Oum el Bouaghi. Deux semaines auparavant, précisément le 22 juillet, un autre grave accident ferroviaire a eu lieu à Lakhdaria. Cet incident avait sérieusement endommagé la voie ferrée sur des centaines de mètres et provoqué l'arrêt de la circulation des trains entre Alger et plusieurs wilayas de l'est du pays pendant plusieurs jours. D'importants travaux de réparation et de levage des wagons sortis de la voie (ferrée) ont été menés pendant quatre jours non-stop, par les équipes de la Sntf. C'est la qualité du réseau ferroviaire algérien qui a été pointée du doigt. Le ministre des Transports, Abdallah Moundji, avait tenu une réunion spéciale après cet accident. Il avait également demandé un rapport détaillé sur le phénomène des déraillements de trains en Algérie. Un phénomène qui a pris de l'ampleur ces dernières années, en raison de la vétusté et, parfois, de l'ensablement de la voie ferrée. La fréquence des déraillements des trains est angoissante. La Sntf avait enregistré pas moins de 320 déraillements, durant l'année dernière. Le ministre des Transports avait, pas plus tard que lundi dernier, de nouveau, abordé la question de la sécurité des transports ferroviaires. La vétusté de certains tronçons de la voie ferrée est également posée par les cheminots. Ces derniers avaient, pour rappel, observé, au lendemain du déraillement du train à Lakhdaria, un arrêt de travail déclaré «illégal» par la direction, la veille. Les cheminots grévistes réclamaient des conditions de travail sûres. Ils avaient demandé, en effet, une remise en état de la voie ferrée et la réhabilitation des infrastructures de base et des panneaux de signalisation. L'administration avait, dans un communiqué rendu public le même jour, affirmé «comprendre les préoccupations soulevées par les conducteurs de trains, notamment en ce qui concerne la nécessité d'assurer la sûreté et la sécurité des trains, et a indiqué que cette question constitue une préoccupation quotidienne et permanente de la direction de l'entreprise et la tutelle». Cela avant d'ajouter qu'«elle s'emploie activement à trouver des solutions, notamment à fournir les fonds nécessaires, afin d'assurer l'entretien périodique et nécessaire des infrastructures de base et des voies ferrées, notant que des travaux urgents seront lancés, prochainement, au niveau de certaines lignes endommagées».