Il y a encore d'autres batailles à conquérir. Si jusque- là il a pu réaliser plus de 80% des 54 engagements contenus dans son programme, le Président n'entend pas baisser la garde face à d'immenses défis socio-économiques et devant une conjoncture internationale des plus précaires. Des sources crédibles indiquent que le «changement» opéré, ce jeudi, n'est qu'une première étape d'un grand remaniement qui interviendrait, selon les mêmes sources, au lendemain du Sommet de la Ligue des Etats arabes, prévue le 1er Novembre prochain à Alger. En effet, il n'est pas très commode de chambouler une équipe gouvernementale à la veille d'un rendez-vous aussi important que ce Sommet arabe. Surtout que dans les coulisses, la guerre fait rage et les autorités ne négligent aucun détail pour faire du rendez-vous d'Alger une vraie réussite. Pour autant, le président Tebboune garde l'oeil sur le front interne et il fallait apporter des correctifs à l'attelage gouvernemental. Des trois scenarii que nous avons évoqué, mercredi dernier, sur ces mêmes colonnes, le président de la République a finalement opté pour le premier: il a procédé à un simple remaniement en changeant certains postes ministériels qui, à ses yeux, auraient manqué de perspicacité. Il a ainsi renouvelé sa confiance au Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane qui doit présenter devant le Parlement le bilan de son Plan d'action. Six départements ministériels ont été concernés par ce changement. La santé, l'industrie pharmaceutique, l'intérieur, l'enseignement supérieur, les travaux publics et les transports. Brahim Merad auparavant médiateur de la République, a remplacé au ministère de l'Intérieur Kamel Beldjoud qui s'est vu confier le ministère des Transports à la place de Abdallah Mouldji qui, lui, est désigné secrétaire général de la présidence de la République. Un poste vacant depuis le 20 août dernier, date du décès de son titulaire, Mohamed El-Amine Messaid. Tebboune a fait appel à deux grands managers qui ont fait leurs preuves dans le secteur public. Il a ainsi a nommé Lakhdar Rekhroukh, P-DG du groupe public spécialisé dans le BTP, Cosider, comme ministre des Travaux publics, de l'hydraulique et des infrastructures de base, à la place de Kamel Nasri, remercié il y a plusieurs semaines. À L'industrie pharmaceutique il a préféré Ali Aoun à Lotfi Benbahmed. Ali Aoun est un manager hors pair qui avait fait, durant les années 2000, du groupe Saidal un fleuron de l'industrie pharmaceutique. Tebboune a également nommé Hamid Badari comme ministre de l'Enseignement supérieur en remplacement de Abdelbaki Benziane. Ce changement certes attendu durant six mois n'est en réalité qu'une manière pour le Président de donner un coup de fouet pour accélérer la cadence, notamment dans la réalisation des chantiers dont certains traînent de manière inexpliquée. C'est aussi une occasion de faire tomber les peaux mortes au sein de l'Exécutif. Mais il reste insuffisant: l'Etape II du changement interviendra au lendemain du Sommet de la ligue arabe et à la veille du troisième anniversaire du Président à la tête de la République qui coincidera avec le 19 septembre prochain. Le gouvernement Aïmene Benabderrahamne Ramtane Lamamra: ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger Brahim Merad: ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire Abderrachid Tabbi: ministre de la Justice, garde des Sceaux Brahim Djamel Kassali: ministre des Finances Mohamed Arkab: ministre de l'Energie et des Mines Laid Rebiga: ministre des Moudjahidine et des Ayants-droits Youcef Belmehdi: ministre des Affaires religieuses et des Wakfs Abdelhakim Belabed: ministre de l'Education nationale Kamel Bidari: ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Yacine Merabi: ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels Soraya Mouloudji: ministre de la Culture et des Arts Abderrazak Sebgag: ministre de la Jeunesse et des Sports Hocine Cherhabil: ministre de la Numérisation et des Statistiques Karim Bibi Triki: ministre de la Poste et des Télécommunications Kaoutar Krikou: ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme Ahmed Zeghdar: ministre de l'Industrie Mohamed Abdelhafid Henni: ministre de l'Agriculture et du Développement rural Mohamed Tarek Belaribi: ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville Kamel Rezig: ministre du Commerce et de la Promotion des exportations Mohamed Bouslimani: ministre de la Communication Lakhdar Rakhroukh: ministre des Travaux publics, de l'Hydraulique et des Infrastructures de base Kamel Beldjoud: ministre des Transports Yacine Hamadi: ministre du Tourisme et de l'Artisanat Abdelhak Saihi: ministre de la Santé Youcef Chorfa: ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale Bessma Azouar: ministre des Relations avec le Parlement Samia Moualfi: ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables Hichem Sofiane Salaouatchi: ministre de la Pêche et des Productions halieutiques Ali Aoun: ministre de l'Industrie pharmaceutique Yacine El-Mahdi Oualid: ministre de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises Il a été également procédé à la nomination de Moundji Abdellah Secrétaire général de la Présidence de la République, alors qu'il occupait le poste de ministre des Transports.