L'Algérie, qui a toujours adhéré aux engagements internationaux visant la préservation de la vie humaine, des enfants et des femmes particulièrement, durant et après la grossesse, a fait un pas en avant en la matière. C'est ce qui ressort de la dernière déclaration faite par la représentante du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), Faïza Bendris. La responsable de cette entité onusienne qui s'exprimait avant-hier à Alger, a salué les efforts consentis par l'Algérie pour la réduction des décès maternels et néonatals, et l'amélioration de la santé reproductive. Faïza Bendris s'exprimait lors d'une journée d'information organisée par l'Unfpa, en coordination avec le ministère de la Santé. Un rendez-vous ayant comme thème phare les engagements de l'Algérie à la Conférence internationale sur la population et le développement (Cipd25). La santé de la mère et de l'enfant constitue le troisième des objectifs durables de la santé. Il s'agit d'une priorité pour l'Algérie. Dans ce cadre là, F. Bendris a assuré que «l'Algérie s'était engagée, à l'instar de nombreux pays, à réduire les décès maternels (DM) et néonatals (DN) évitables d'ici 2030, à moins de 20 DM/ 100 000 naissances vivantes et à moins de 10 DN/1000 NV, dans le cadre de la réalisation des objectifs de développement durable (ODD)». Plus explicite, l'intervenante a précisé, dans ce sens, que «70% de cas d'hémorragie chez les femmes enceintes à travers le monde, peuvent être évités si les services de santé des Etats venaient à fournir davantage d'efforts». Nadia Djeraoun, sous-directrice au ministère de la Santé, a mis en exergue les prouesses accomplies par l'Algérie en faveur de la santé de la mère et de l'enfant. Ces créations ont permis, a-t-elle souligné, la réduction des DM à 48,5 pour 100 000 naissances vivantes, en 2019. Ce chiffre est appelé à reculer à 20 décès maternels (DM) pour 100 000 naissances vivantes. Il y a lieu de rappeler, dans ce sillage, que le taux de mortalité chez les femmes enceintes, ayant été très élevé, durant les premières années de l'indépendance, 500 décès pour 100 000 naissances dans les années 1960. Selon les données officielles, le taux de mortalité maternelle a baissé de 57,7 cas de décès pour 100 000 naissances vivantes, en 2016 à 48,5 décès pour 100 000 naissances vivantes, en 2019. Pour ce qui est de la santé de l'enfant, le taux de mortalité des enfants de moins d'un an connaît un recul. Il est passé selon les données communiquées en 2020, à 18,9 cas pour 1 000 naissances vivantes, alors qu'il était de 22,3 cas de décès pour 1 000 naissances vivantes, en 2015. Nassira Boukhaoui, sous-directrice au ministère de la Santé, a d'ailleurs rappelé les mécanismes mis en place par l'Algérie, en vue de l'application et du suivi des recommandations de la Conférence internationale sur la population et le développement (Cipd), tenue au Caire, en 1994. Elle citera, dans ce contexte, la création d'une direction de la population au niveau du ministre de la Santé, la mise en place d'une commission nationale de la population, et de la commission nationale de la santé reproductive et de la planification familiale. Il faut savoir, sur ce registre, que de nombreuses structures spécialisées et d'équipements, ont vu le jour, et de nombreux programmes on l'occurrence, le plan national d'accélération de la réduction de la mortalité maternelle et le plan de réduction de la mortalité infantile le plan y sont également installés. Cependant, du chemin reste à parcourir dans ce sens, eu égard à la nouvelle donne, l'augmentation du nombre des naissances.