Supports de réflexion, les oeuvres algériennes inviteront le public, notamment lors de tables rondes suivant les projections, à échanger autour des grands événements qui ont marqué l'histoire du pays: la colonisation, la guerre d'Algérie et ses combattants, l'émigration, la décennie noire, le mouvement Hirak, etc. Le festival de Fameck accueillera Luc Dardenne (réalisateur, scénariste et producteur) en tant que parrain de la 33e édition. Il présentera le dernier film qu'il a coréalisé avec son frère Jean-Pierre Dardenne intitulé «Tori et Lokita». La réalisatrice Mounia Meddour présidera le jry du Grand Prix du 33e Festival. Son premier long-métrage «Papicha réalisé en 2019 obtient le prix Sopadin du meilleur scénario. Il est ensuite sélectionné au festival de Cannes dans la section Un Certain Regard et représente l'Algérie aux Oscars, dans la catégorie Meilleur film international. En 2020, «Papicha» remporte le César du Meilleur premier film, ainsi que le César du Meilleur espoir féminin attribué à Lyna Khoudri. Mounia Meddour a été membre du Comité de lecture du CNC de 2020 à 2021 et fait actuellement partie du Comité de l'avance sur recettes. Elle s'est vue remettre la médaille de chevalier de l'Ordre des arts et des lettres par la ministre de la Culture Roselyne Bachelot le 2 novembre 2021. «Houria», son second long-métrage, sortira en salles le 15 mars prochain en France. On y retrouve notamment, Lyna Khoudri et Nadia Kaci avec lesquelles elle a déjà collaboré pour «Papicha». Mounia Meddour présidente du jury Présidente du jury du Grand Prix, Mounia Meddour sera entourée de Adrienne d'Anna (coordinatrice de production, comédienne), Nadia Kaci (actrice), Amine Lansari (acteur) et Sofiane Zermani - Fianso (rappeur, acteur et producteur). Cinq films sont en compétition pour le Grand Prix dont deux films algériens, Rêve» (Argu) de Omar Belkacemi et «Soula» de Salah Isaâd. «Le festival du film arabe de Fameck s'est toujours singularisé par une volonté de proposer des films qui donnent des nouvelles du monde arabe et du cinéma.. Sérieux et engagés pour la plupart, et pour certains, pleins d'humour, les films sélectionnés proposent au public, des univers, des sensibilités différentes, des points de vue liés à l'époque, qui marquent les esprits et invitent à la réflexion et à l'échange.. Les cinéastes des pays arabes et de la diaspora s'imposent de plus en plus dans les festivals internationaux et y remportent des prix prestigieux. Cette année, des cinéastes arabes ont été présents dans toutes les sections du festival de Cannes»écrivent les organisateurs. Et de renchérir: «L'Algérie est le pays invité de cette 33ème édition. Depuis plus d'une décennie, toute une génération de cinéastes expriment leur désir de liberté cinématographique. Dans des oeuvres inventives, ils-elles portent un regard sur l'Algérie contemporaine, mettant en lumière la situation du pays, le rapport à son histoire, interrogeant l'identité nationale. Dans les périodes difficiles que traverse ce cinéma, nous renouvelons notre soutien aux cinéastes et producteurs algériens que nous avons à coeur de promouvoir.». Et faire remarquer: « Comme chaque année, le Festival invite de nombreux cinéastes pour accompagner leur film autour de débats, d'échanges et de réflexions sur les enjeux sociaux d'un monde en plein changement.»; Puissance du cinéma arabe Et de souligner aussi: «Le Festival met aussi l'accent sur les jeunes de la région et leur offre une occasion de se familiariser à la fois avec le langage cinématographique et avec d'autres horizons de sociétés ou d'individus.» Une note signée par Pierre Jullien, président de la Ligue de l'enseignement, Fédération des oeuvres laïques de la Moselle et de Brigitte Vaisse présidente de l'Union d'action sociale et familiale et présidente du festival du film arabe de Fameck/Val de Fensch. De leur côté, Blandine Besse et Daniel Flageul de l'équipe de programmation d'indiquer notamment: « Cette 33ème édition propose une sélection d'une quarantaine de films, qui, tous genres confondus, témoignent de la montée en puissance continue des cinémas arabes, souvent associés à des coproductions internationales. Leur qualité est reconnue et primée par leur sélection dans les plus grands festivals.». Sur le plan documentaire, trois films algériens ou ayant trait à l'Algérie sont ainsi sélectionnés en compétition. On citera «Nardjes A.» de Karim Aïnouz, «Sur les traces de Frantz Fanon» de Mehdi Lallaoui et «Toute l'Algérie du monde» de Malek Bensmaïl. «Citoyen d'honneur» de Mohamed Hamidi dont l'histoire est censée se passer en Algérie malgré qu'il soit tourné au Maroc est quant à lui sélectionné pour concourir dans la section «Prix du public». Enfin, côté court-métrage, en hors compétition, on retrouve, «Déboussolé» du réalisateur algérien Youcef Mansour qui participe à la 33e édition du Festival de film arabe de Femeck. Le film évoque, en 11 minutes, l'histoire de Brahim et Karim, deux amis d'enfance, qui ont planifié de fuir l'Algérie, mais depuis les manifestations populaires les choses ont pris une tournure différente. Produit en 2022 par Akhams Films et BM Vision, «Déboussolé» est le premier court-métrage du réalisateur, auquel ont participé Ali Namous et Slimane Benouari. Pour info, le réalisateur Youcef Mansour a passé 14 ans dans la production cinématographique et audiovisuelle dans différentes collaborations au sein de différentes sociétés de production algériennes. Fin août 2019, il décide de créer Akham films société de production basée à Alger. Akham Films a pour vocation la production et la production exécutive de films documentaires et de fictions en Algérie..: À noter que le film documentaire «l'Algérie vue du ciel» (2015) de Yann Arthus-Bertrand et Yazid Tiz fera l'ouverture du festival. D'autres films arabes de très bonne facture, issus de différents pays, notamment Egypte, Maroc, Liban etc. figurent au programme.