L'économie nationale entame une courbe de redressement progressif, à travers une série de mesures prises, entre autres, dans le sillage de la lutte contre l'inflation, d'une part, et, d'autre part, l'appréciation du dinar, à travers l'engagement de l'Algérie à revaloriser la monnaie nationale. C'est ce qui ressort des propos du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à l'issue de l'ouverture des travaux de la rencontre gouvernement-walis, placée sous le thème de «la promotion de l'économie nationale et du développement local». S'agissant de la lutte contre l'inflation et l'appréciation du dinar, Tebboune a conclu que les mesures et les décisions prises dans ce contexte «ont porté leurs fruits». À cet égard, le chef de l'Etat a estimé que «plusieurs mesures ont été prises ayant permis une amélioration de la situation de l'Algérie aux plans régional, continental et international, en témoignent des institutions internationales rigoureuses à l'instar de la Banque mondiale et de la FAO». Néanmoins, le président fait montre d'une certaine dose de réalisme. Dans ce contexte, il a affirmé que «le chemin est bien long pour remédier à la catastrophe économique vécue par le passé et accentuée par la planche à billets qui a exacerbé l'inflation... Même si l'économie se redresse, l'Algérie n'a pas encore atteint sa finalité, à savoir le développement de notre produit intérieur de manière à pouvoir adhérer aux Brics. Nous nous préparons dans ce sens». Ainsi, l'adhésion aux Brics sonne comme un catalyseur recommandé pour asseoir de réelles et nouvelles bases d'une économie nationale forte et résiliente, apte à transcender les tempêtes mondiales et autres répercussions de la géopolitique internationale. Dans ce contexte, le président de la République rappellera les grands agrégats économiques de l'année en cours et ceux de l'année écoulée, où des progrès sont à mettre en exergue. Le chef de l'Etat fait de la diversification économique son cheval de bataille et l'axe primordial de la nouvelle politique économique. Il annoncera, à ce propos, des prévisions pouvant atteindre, à fin 2020, une valeur de 7 mds USD d'exportations hors hydrocarbures. D'autant, a-t-il rappelé, que «la plupart des indicateurs de l'économie nationale sont, aujourd'hui, au vert». Une nouvelle dynamique de l'économie nationale, selon le président Tebboune, qui se traduit par des indicateurs de développement confortables, d'une dynamique d'emploi haussière et d'une progression positive de la valeur ajoutée, induite par un niveau appréciable du processus d'exportation. Exemples à l'appui, le Président fera état d'une grande avancée, en matière de réduction de la facture des importations de produits onéreux et stratégiques, tels que les produits sidérurgiques, le ciment, les produits agroalimentaires et autres caoutchouc, etc... La vapeur a été, finalement, inversée en ce sens que tous ces produits ne sont, aujourd'hui, non seulement plus importés, mais ils sont produits et exportés vers l'étranger. Cela, sans compter, les mesures de protection de la production nationale, à travers l'interdiction d'importation des marchandises produites localement. La dynamique économique qui s'est enclenchée, conjuguée à la stratégie nationale multisectorielle de sécurité alimentaire, mise en branle par le gouvernement, a déjà abouti à des résultats préliminaires encourageants. C'est dans cet esprit qu'intervient la déclaration du ministre de l'Agriculture, Mohamed Abdelhafid Henni, qui a soutenu que «le taux de croissance de la production agricole pour cette saison a atteint 31%. Le secteur de l'agriculture arrive encore à couvrir plus de 75% des besoins nationaux, avec un apport de 14,7% du Produit intérieur brut (PIB), employant un quart de la main-d'oeuvre active, soit 2,7 millions de personnes. Sans compter la hausse de la production céréalière de l'ordre de 48% au cours de la saison».