En septembre dernier, un document interne de la CAF avait fuité, annonçant le retrait de l'organisation de la CAN-2025 à la Guinée, ce que le comité local d'organisation «Cocan» avait démenti. Mais, vendredi soir, le président de la Confédération africaine de football (CAF) Patrice Motsepe a annoncé à Conakry le retrait de l'organisation de cette CAN à la Guinée, parce que les infrastructures ne sont pas prêtes. Motsepe a indiqué devant la presse que la CAF allait rouvrir l'appel à candidatures pour l'accueil de la compétition. «Demain (soit hier, ndlr), on demandera à la CAF de recevoir de nouvelles candidatures parce qu'en l'état actuel, les infrastructures et les équipements ne sont pas adaptés ou prêts pour que la CAF puisse accueillir (la CAN) en 2025 en Guinée», a-t-il déclaré. Motsepe a tenu à rappeler que la décision de la CAF remontait en fait à juillet. C'est un nouveau contretemps pour la compétition reine du sport roi sur le continent. En 2014, la CAF avait attribué les trois prochaines CAN d'un coup: 2019 au Cameroun, 2021 à la Côte d'Ivoire et 2023 à la Guinée. Après le retrait au profit de l'Egypte de l'organisation de la CAN 2019, la CAF avait décalé le calendrier, attribuant l'édition suivante, en 2021, au Cameroun et celle de 2023 à la Côte d'Ivoire. La Guinée avait accepté d'organiser l'édition 2025. C'est aussi un sévère coup porté à la Guinée. Et comme la décision des Guinéens est claire et qu'ils ont bel et bien renoncé à l'organisation de cette compétition continentale, il va donc falloir trouver un nouveau postulant. Là, l'Algérie se présente comme un potentiel candidat. On se rappelle que récemment, le ministre de la Jeunesse et des sports, Abderrazak Sebgag, avait annoncé que toutes les infrastructures du pays seront prêts d'ici à la fin de l'année actuelle et au plus tard durant le premier semestre de l'année 2023. Ce qui voudrait dire que l'Algérie pourrait bien prendre le relais et organiser cette compétition puisqu'elle sera fin prête pour ça. Mieux encore, étant donné que cette CAN n'est prévue qu'en 2025, l'Algérie aura donc trois années pour effectuer des retouches, si nécessaire dans certains stades alors qu'en matière de transports et d'hébergement, notre pays est bien loti et n'aura donc aucun problème pour relever le défi d'aider la CAF pour régler ce problème. L'Algérie a toujours montré toute sa disponibilité d'aider la CAF lorsque celle-ci rencontrait des difficultés. Cela tombe bien dans la mesure où la FAF entretient de très bonnes relations avec la CAF et la FIFA. D'ailleurs, au mois de juillet dernier le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a reçu, le président de la Confédération africaine de football, Patrice Motsepe. À l'issue de cette audience, le responsable sud-africain a salué le soutien du président de la République au football en Algérie, rappelant l'histoire riche du football algérien.