Seize pièces de théâtre, dont huit en compétition, seront représentées tout au long de cet événement qui se poursuit jusqu'au 17 du mois en cours. Le coup de starter de la 39éme édition du festival national du théâtre amateur de Mostaganem, sera donné aujourd'hui à la maison de la culture de cette ville. Organisé conjointement par le ministère de la Culture, la wilaya et l'APC de Mostaganem, ce festival se poursuivra jusqu'au 17 du mois en cours. Ainsi, six jours durant, les amateurs du quatrième art seront servis à souhait. Seize pièces de théâtre, dont huit en compétition, seront représentées tout au long de cet événement qui captive d‘ores et déjà l'attention. Le choix de ces pièces a été établi suite à une sélection nationale qui s'est faite sur 102 troupes issues de différentes régions du pays. Un jury composé de trois membres, à savoir Sebat Mohamed, Belkori Mohamed et Adar Mohamed, s'est déplacé dans les différentes wilayas où s'est déroulée la sélection. Laquelle sélection a été effectuée au cours des journées théâtrales qui ont eu lieu tout au long de l'année dans les villes suivantes : Koléa, Tizi-Ouzou, Tazmalt (Béjaïa), Sétif, Batna, M'sila, Mascara. S'agissant maintenant des pièces en compétition qui seront représentées au cours de ce festival, on en compte huit: Mousafir Elil (le voyageur de la nuit) de l'association Echourouk de Mascara, Roba de la troupe Kateb Yacine de Sidi Belabbes, Thayamats (la maman) de l'association Taourirt Mokrane de Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou), Bidoun Ma'awa (sans abris) de la coopérative Tahat de Batna, Douyouf essinatour (Les invités du sénateur) du théâtre de Chlef, Jazirat El Abid (L'île des esclaves) de la troupe El Moudja de Mostaganem, Aoudat Houlakou (le retour de Holako) de la coopérative Afaq de Batna et enfin Koul Wahed wa houkmou (chacun et son pouvoir) de l'association Ould Abderrahmane Kaki de Mostaganem. En outre, un jury composé de cinq membres dont Azzedine Mihoubi, Bakhti Mohamed, Fouzia Ait El Hadj, Tayeb Dhimi et Koundsi Mohamed est constitué pour la remise des prix du festival. Aussi, des ateliers de formation au profit des comédiens et des journalistes seront animés par des spécialistes en art dramatique. Concernant la pièce d'ouverture de ce festival, le choix des organisateurs s'est porté sur la pièce El Meddah (Le conteur). Cette pièce se veut comme un retour aux origines du théâtre algérien. Ce genre a été d'ailleurs porté haut par le dramaturge Abdelkader Alloula qui, dans la plupart de ses pièces, recourt au goual. La pièce El Maddah, relate l'histoire d'un troubadour qui se déplace dans tous les coins et recoins du pays. Il se produit dans les marchés, sur les places publiques. Il sillonne les bourgs et faubourgs. A chaque fois qu'il arrive dans une région, il se met à raconter des histoires tirées du vécu quotidien. Le goual doit en outre faire partie de la communauté ou de la société, au sens large du terme, à qui il relate le déroulement des évènements de telle ou telle histoire. Comme il peut interpréter tous les rôles sans pour autant s'incruster dans la peau de ses personnages. Il est à déplorer, par ailleurs, qu'aucune conférence de presse n'ait été organisée en vue de donner plus de détails sur un festival qui souffre d'un manque flagrant de moyens financiers. Pourtant, ce festival a bel et bien était institutionnalisé. Où se situe le mal alors? La plaie réside, sans aucun doute, chez les entreprises, aussi bien publiques que privées, qui n'ont d'yeux que pour le gain facile, alors que dans le secteur de la culture on en procure qu'à long terme. Mais nos entreprises et opérateurs veulent avoir tout et tout de suite.