La coquette ville de Mostaganem a renoué, et pour la quarante-troisième fois, avec le Festival national du théâtre amateur (Fnta). L'ouverture populaire et officielle, de cette nouvelle édition du Fnta, qui se poursuit jusqu'au 27 du mois en cours, a eu lieu dans la soirée du samedi dernier, conjointement au niveau du siège de l'APC et dans la salle bleue de la Maison de la culture Ould Abderrahmane-Kaki. Le nom que porte cette institution culturelle, à lui seul, conte et raconte l'histoire non seulement de cette ville et sa relation avec le quatrième art, mais encore l'histoire du théâtre algérien. Ould Abderrahmane Kaki, cet artiste qui a tant donné aux arts de la scène. Celui même qui a abreuvé les planches de notre théâtre avec les gouttes, ô combien nobles, de sa sueur! Et si l'art des planches demeure encore debout, c'est grâce au sacrifice consenti par cet homme, aux côtés de tant d'autres, à l'instar de Alloula, Mustapha et Yacine Kateb, Benguettaf, Rachid Ksentini, Sirat Boumediene, Rouiched, Kelthoum et la liste est, fort heureusement, longue pour l'étaler dans cet espace. Pour revenir, maintenant, à l'ouverture de la présente édition du Festival national du théâtre amateur de Mostaganem, et comme nous l'avons souligné plus haut, c'est par une parade que le «la» a été donné. Un début qui a fort impressionné et charmé les habitants de Mostaganem et ses hôtes. Du baroud à en avoir le tournis, des airs de la zorna et du bendir joué par des artistes maîtrisant à merveille le chant traditionnel, tout cela et plein d'autres choses encore a suscité l'émerveillement des spectateurs venus massivement assister à l'ouverture du festival qui, désormais, est ancré dans la mémoire de leur ville. D'autant que la fête de Mosta en est à sa quarante-troisième édition. Soit un peu plus d'une génération. La soirée d'ouverture a également vu la représentation d'un spectacle, joué par la troupe palestinienne, El Aouda Ii Etourath (retour au patrimoine). Aussi, la nouvelle édition de ce Fnta est une occasion propice pour rendre un vibrant hommage aux quinze membres fondateurs de ce festival, dont: Boudraf Charef, Bachali Abdelkader, Ben Riati Hadj Laredj, Boudraf Abdelkader, Belkhlouf Belkacem, Belmokadem Abdelkader, Tamasquett Abdelkader, Abbou Bouasria, Haddad Mohamed, Khelil Madjid, Benaïssa Abdelkader, Osmane Fethi, Bourouka Mohamed et Bennacer Ahmed. Ils ont, certes, tous quitté ce bas monde (si bas), mais leurs noms demeurent à jamais gravés dans la mémoire de tous, notamment les amateurs du quatrième art algérien. Et si ce festival a survécu aux divers soubresauts de l'Histoire, c'est grâce à ces gens qui ont donné et sans compter pour que vive cet évènement à l'aura internationale. Par ailleurs, la 43e édition du Festival national du Théâtre amateur de Mostaganem verra la participation de onze (11) troupes nationales, venues de: Blida, Boumerdès (03 troupes), Alger, Batna, Tipasa, Relizane, Mostaganem (02 troupes) et Tamanrasset. A ces troupes nationales, s'ajoutent sept (07) troupes étrangères en provenance de Tunisie, Espagne, Croatie, Chine, Lituanie, Palestine et une troupe venue de Belgique. Il convient de noter, enfin, que, outre les représentations théâtrales qui se dérouleront au niveau de la Maison de la culture Ould Abderrahmane-Kaki de Mostaganem, le Commissariat du festival a prévu, dans son programme, des ateliers de formation, une exposition de livres, arts plastiques et artisanat, ainsi que des soirées artistiques. En somme, une pure semaine de plaisir et de détente. Avis donc aux amateurs du quatrième art.