Algérie Télécom qui, vraisemblablement, aspire à diversifier sa gamme de produits, adopte désormais le système «Thuraya». Ce système offre des ser-vices de téléphonie mobile par satellite et relaie, de ce fait, 99 pays à travers l'Europe, l'Afrique centrale, l'Afrique du Nord, le sous-continent indien, le Moyen-Orient et l'Asie centrale. Il offre, globalement, trois types de services. Il y a d'abord le satellite qui rend possible l'utilisation du mobile à n'importe quel endroit où la couverture est assurée. Il y a, ensuite, le service traditionnel GSM. C'est là un atout qui permet à l'utilisateur de mettre son mobile Thuraya en mode GSM quand il s'agit de communiquer en zone urbaine ou dans le cadre d'un partenariat en matière de roaming. La combinaison de ces deux modes dans un seul téléphone «assure des communications mobiles sans interruption», garantit-on. Il y a enfin le service GPS qui est une fonction standard offrant «des applications au niveau de la sécurité personnelle ainsi que la gestion des flottes commerciales et maritimes d'une grande valeur». Avec ce dernier service, il s'agit de respecter la souveraineté et la tarification de chaque pays. Il est possible, par ailleurs, de déterminer la position de chaque abonné avec une précision, note-t-on, d'à peine 10 mè-tres. Les messages SOS en haute mer comme en plein désert seront, par voie de conséquence, facilement repérables. Une bonne nouvelle pour les routiers et autres marins. Pour ce qui est de la participation d'Algérie Télécom dans le capital de la compagnie émiratie, elle est de 1% à peu près. L'opérateur public est donc actionnaire, mais également fournisseur de service. L'idée était de rendre possible les communications dans les régions où le réseau GSM, pour des raisons de rentabilité, n'a pas installé des stations de base. Le GSM couvrirait actuellement 5% seulement du territoire national. Dans cette perspective, le ministère des Postes et Télécommunications a signé en mai 2000, avec la compagnie «Thuraya», un accord de service. Une année plus tard, une participation à hauteur de «moins de 1%» du capital de Thuraya a été décidée. Il est attendu, selon Maghlaoui, ministre des Postes et Télécommunications, une forte demande de la part des compagnies pétrolières du Sud et des autres entreprises qui possèdent des flottes telle Naftal. Les camions seront équipés de manière à ce qu'il soit possible à l'entreprise de vérifier à chaque instant le positionnement exact de sa flotte et d'être immédiatement alertée en cas de danger quelconque. Le ministre entend également équiper les 3.200 bureaux de postes existant à travers le pays afin de tous les relier grâce, notamment, au système «Thuraya». Il reste, toutefois, que ce tout nouveau produit n'est pas destiné au grand public, pour des raisons de coût notamment. La puce, le portable et les frais d'activation coûteront pratiquement 90.000 dinars. L'abonnement est de 1.200 dinars, le coût de l'unité de communication de l'ordre de 40 dinars d'un mobile à mobile et de 60 dinars d'un fixe à un mobile. «Un prix qui correspond parfaitement au type de service» a souligné le ministre. Le produit, en définitive, est destiné en particulier aux professionnels. Il existe actuellement sur le marché 5.000 lignes disponibles immédiatement. Il y en aura davantage en fonction de la demande, rassure-t-on, pour conclure.