C'est une première nationale. Un salon dédié à l'éducation et aux technologies de la connaissance Educteck se tiendra du 25 au 29 octobre en cours, au Palais des expositions à la Safex. C'est ce qu'ont annoncé, hier, les initiateurs de cette importante activité qui devrait regrouper nombre de secteurs, en relation directe ou indirecte avec cette thématique de grande actualité et d'importance cruciale. «Le numérique au service de l'apprentissage», tel sera le thème générique de ce salon qui promet de relancer la réflexion autour des moyens et voies à suivre pour rendre la numérisation une réalité palpable. Conscients des enjeux réels autour de la démarche à entreprendre, en vue de concrétiser l'objectif de la numérisation de l'éducation et de la formation, les organisateurs se proposent de mettre en relation les différents intervenants. Lors d'une conférence de presse organisée, hier, le directeur du salon Educteck, Hafid Boudjemline a confié que l'objectif premier de cette manifestation était de «regrouper entre eux les opérateurs et les intervenants dans les domaines de la numérisation et des technologies de la connaissance avec ceux de l'Education nationale, les universités, les écoles et les instituts nationaux, les écoles de formation, etc...». En Fait, Boudjemline entend créer ou favoriser «un écosystème propice pour sortir avec une solution et des résultats, afin d'améliorer le process de l'éducation et de l'apprentissage à l'ère du numérique à outrance». Il n'est pas vain, ici, de souligner l'énormité des problèmes et difficultés auxquels ont été confrontés les étudiants des universités, entres autres, en période de Covid et de restrictions sanitaires, dans la quête d'apprentissage universitaire. Aujourd'hui, ce sont les enseignants, les formateurs et les institutions publiques qui doivent être recyclés et remis à niveau, tant il est vrai que le décalage numérique générationnel et institutionnel est grand. L'initiative Educteck est grandement louable, toutefois, c'est aux décideurs, notamment au niveau des secteurs ministériels, de concevoir, au plus vite, une stratégie nationale et une vision cohérente et pragmatique de ce que devra être le processus de numérisation et de digitalisation galvaudé par les ministres des différents secteurs. Ainsi, le salon se propose d'être une jonction entre «les institutions de tutelles, les établissements universitaires, de formation et éducatifs et les fournisseurs de solutions, de matériels, d'outils et d'équipements facilitant l'accès à la connaissance». Pour sa part, l'expert en e-learning et également partenaire du salon, Omar Ali Yahia fondateur de Beeform, a annoncé l'organisation d'un concours «Online Algerian Teacher Awards» Oata, qui a vu la participation d'un panel de près d'une cinquantaine de profils d'enseignants de 34 wilayas du pays. Jusqu'à avant-hier, le nombre de votants pour les meilleurs contenus de formations et de cours en ligne postés sur la plate-forme par les 48 enseignants postulants, a vu la participation de 17500 personnes. Pour sa part, Melle Faïza coorganisatrice du salon, a abordé le volet relatif aux activités annexes du salon, notamment les conférences et les panels qui seront présents, les remises proposées par les fournisseurs sur les produits exposés, notamment les ordinateurs portables, tablettes et autres. Boudjemline a également fait part de son admiration face aux exploits accomplis par des sociétés algériennes, en matière de produits Hitech développés à 100% par des génies algériens. On saura, en parallèle, que cette première édition placée sous le parrainage du ministère de la Numérisation et celui des Technologies de la connaissance et des start-up, a vu l'absence des ministères de l'Education nationale, celui de l'Enseignement supérieur, celui de la Formation professionnelle, ainsi que le ministère de la Solidarité nationale. «Nous n'avons pas reçu de réponse aux courriers que nous avons introduit en juin dernier», expliquera le principal organisateur. Ce dernier expliquera que pour le ministère de la Solidarité nationale, «des formules de formation et d'apprentissage numériques au profit des personnes aux besoins spécifiques, ceux à mobilité réduite, les autistes, les trisomiques, etc... peuvent être développés. Nous attendons leur réponse». Notons qu'un événementiel riche devra être développé tout au long de la manifestation au Safex. La numérisation de l'Ecole algérienne et l'introduction des technologies de la connaissance au sein du monde de l'Education nationale semble se frayer son petit bonhomme de chemin au sein des professionnels du secteur des technologies de l'information, de l'informatique et des créateurs de contenus scientifiques, didactiques et pédagogiques, en relation avec l'e-learning. La voie du salut pour la concrétisation de la numérisation pourrait profiter de la seule bienveillance des professionnels des technologies de la connaissance.