Le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a reçu en audience l'ambassadeur de la République arabe d'Egypte en Algérie, Mokhtar Gamil Tawfik Warida, avec lequel il a évoqué les moyens de développer la coopération dans le domaine de l'industrie des médicaments, a indiqué un communiqué du ministère. Contrairement à de précédents rendez- vous, Son Excellence l'ambassadeur d'Egypte à Alger était cette fois accompagnée d'une délégation de l'influent Holding égyptien Moharram et Parteners conduite par son président du conseil d'administration, Mustapha Moharram. Ce qui traduit tout l'intérêt qu'attache l'Egypte à développer un partenariat avec l'Algérie dans l'industrie pharmaceutique et la production des médicaments. Ce rapprochement a lieu, alors que l'Algérie se présente au monde avec une nouvelle loi sur l'investissement, débarrassée des fioritures et encourageant l'entrepreneuriat en toute transparence. «La encontre a permis aux représentants du holding Moharram de s'enquérir des opportunités d'investissement qu'offre l'industrie pharmaceutique algérienne», ajoute-t-on de même source, rappelant que cette rencontre s'inscrit dans le cadre du renforcement du partenariat algéro-égyptien suite à la visite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune en Egypte et aux recommandations du forum d'hommes d'affaires algéro- égyptiens tenus le 30 juin dernier, à Alger. Assurément, Aoun entend mettre exploiter tout le potentiel des relations économiques avec l'Egypte et le mettre au service du médicament, un secteur qui a souvent souffert de ratés au cours des dernières années, du fait de pratiques douteuses de quelques lobbys mal intentionnés. Cette fois, Algériens et Egyptiens ont exprimé leur volonté d'ériger un partenariat gagnant-gagnant à travers la production et l'exportation vers la région Mena de produits pharmaceutiques à forte valeur ajoutée ou issus de la biotechnologie, notamment les vaccins et les insulines, ainsi que des médicaments destinés aux maladies chroniques, particulièrement, notamment dans l'oncologie, indique-t-on encore. Le ton est ainsi donné: l'Algérie et l'Egypte passent à la vitesse supérieure, en matière de coopération dans l'industrie pharmaceutique. Cet élan est encouragé par une reprise de l'investissement dans le pays dans le domaine pharmaceutique, immédiatement après l'épisode Covid-19 qui avait plombé d'importants pans de l'économie mondiale et nationale. Les possibilités de coopération algéro-égyptienne sont immenses surtout que des fleurons de Pharma voient le jour en Algérie, à l'instar de l'usine de médicaments Orion Lab, spécialisée dans les médicaments anticancers et cytotoxiques et qu'a récemment inaugurée Ali Aoun à Oran. Cette réalisation répond aux normes et standards internationaux en vigueur pour produire des médicaments génériques cytotoxiques dans l'objectif de couvrir les besoins locaux mais également d'avoir une fenêtre pour l'export, tout en offrant son expertise aux laboratoires locaux et étrangers. Avec ses équipements de pointe pourvus d'un haut niveau d'automatisation et de confinement, associés à des sources d'approvisionnement de matières premières auprès des plus grands fabricants mondiaux, cette usine met la qualité des produits au centre de ses préoccupations et ambitionne de devenir un acteur majeur de l'oncologie en Algérie. Finalement Algériens et Egyptiens se rapprochent en vue de former une force de frappe en matière d'offre médicamenteuse à l'échelle régionale et continentale. Notons que l'audience a également permis l'étude du projet de Mémorandum d'entente entre l'Agence nationale des produits pharmaceutiques et son homologue égyptienne. À cet effet, il a été convenu de l'élaboration d'un agenda de travail entre les experts des deux pays afin d'accélérer la signature de ce mémorandum d'entente pour le développement d'un partenariat bilatéral algéro-égyptien économiquement intégré dans le domaine de l'industrie pharmaceutique.