L'intégration des entreprises privées ou publiques dans le marché national figure parmi les objectifs de la Compagnie nationale des hydrocarbures. Un cap qu'elle maintient. Parmi les sept contrats qu'elle a conclus jeudi dernier, cinq l'ont été avec des sociétés nationales y compris des entreprises innovantes et des start-up. Il faut souligner que le pays, qui ambitionne de réduire sa dépendance aux exportations des hydrocarbures, a fait la part belle aux start-up, au point de leur dédier une conférence nationale au début du mois d'octobre 2020. Le secteur pétro-gazier demeure en première ligne pour insuffler cette nouvelle dynamique à l'économie nationale, en l'orientant vers les investissements générateurs de richesse. Trois contrats de fourniture d'équipements ont été signés, dans cette perspective, lors de la cérémonie qui s'est tenue le 27 octobre,qui s'est déroulée au siège de la direction générale de Sonatrach, avec des entreprises nationales innovantes et start-up. Quelles seront leurs retombées? Ces contrats permettent à Sonatrach de se fournir en équipements spécifiques aux unités de traitement des hydrocarbures, auprès de sociétés algériennes innovantes qui sont parvenues à fabriquer localement ces équipements, auparavant importés en devises étrangères, indique le groupe pétro-gazier. Un contrat a été accordé à la start-up Gensol pour la conception, la fabrication et l'installation d'un équipement de séparation à deux étages au niveau de l'unité de traitement de GPL de Hassi Messaoud (GPL2-HMD) pour un montant de 140 millions de dinars. Deux autres contrats pour la conception, la fabrication et la fourniture de séparateurs triphasiques haute et basse pression au profit de l'unité de traitement de gaz de Tin Fouiyé Tabenkort (TFT), ont été confiés respectivement à l'entreprise nationale EPE MAGI et l'entreprise nationale ENCC pour un montant de 69 millions de dinars chacun. Il faut souligner que l'élaboration de nouvelles stratégies sectorielles figurent parmi les promesses de campagnes du président de la République. Parmi elles figurent les start-up et la microentreprise auxquelles un ministère a été dédié. Cette initiative unanimement saluée, doit prendre son envol. Sonatrach vient de lui mettre le pied à l'étrier. Ce n'est pas la première fois. Société nationale de génie civil et bâtiment «GCB». Filiale de Sonatrach elle a en effet conclu, le 28 septembre 2022, avec la compagnie britannique Petrofac, un contrat de partenariat dans l'ingénierie et la construction qui doit permettre à la filiale d'exceller dans cette activité stratégique. Le contrat de partenariat entre la Société nationale de génie civil et bâtiment «GCB», filiale de Sonatrach, et la compagnie britannique Petrofac dans le domaine de l'ingénierie et la construction, est une «première» devant permettre à la filiale de développer son expertise dans cette activité stratégique, avait affirmé son P-DG Abdelghani Bendjebba. Deux autres contrats et non des moindres ont été paraphés par Sonatrach et deux sociétés transalpines. L'un a été signé avec l'entreprise italienne Tecnimont pour la réalisation d'une usine d'extraction de GPL dans le cadre du développement du champ d'hydrocarbures de Rhourde El Baguel à Hassi Messaoued (Ouargla). Son coût est estimé à 56 milliards de dinars. La capacité de traitement prévisionnelle de cette usine est de 10 millions de m3/j de gaz associés, permettant la production de 1.000 tonnes/j de GPL, 300 tonnes/j de condensat et de 8,7 millions de m3/j de gaz, pour un délai de réalisation de 36 mois. Le second a été conclu entre le Groupement TFT (Sonatrach-Total Energies) et la société italienne Arkad. Il porte sur la réalisation, en EPCCm (Engineering, Procurement, Construction et Construction Management), d'une nouvelle unité de compression basse pression, d'un réseau de collecte permettant le raccordement de 24 nouveaux puits producteurs à l'usine existante, ainsi que le revamping des installations actuelles. D'un coût de 24 milliards de dinars, le délai de réalisation de ce projet est de 34 mois.