Après un arrêt de plus de 13 ans, l'opération de rénovation du tronçon ferroviaire reliant l'acier à oxygène n°2 à l'acier électrique, est désormais opérationnelle. Relevant d'un réseau ferroviaire important pour le transport inter-unités au sein du complexe d'El Hadjar, cette voie ferrée a été rénovée sans aucun apport étranger. L'opération a été accomplie avec succès par une équipe du service maintenance ferroviaire de l'unité logistique du complexe Sider, en collaboration avec la société d'équipements ferroviaires, Infrarail, filiale de la Société nationale des transports ferroviaires (Sntf). C'est ce qu'a annoncé la direction du complexe sidérurgique d'El Hadjar d'Annaba. En raison de sa détérioration avancée, cette voie ferrée était restée hors service depuis 2008. Au vu de son importance capitale pour l'activité sidérurgique, la direction du complexe a décidé de la prendre en charge sur fonds propres. Lancée le 15 mai dernier, l'opération a nécessité six mois de travaux. L'objectif est d'augmenter le volume de production de l'unité d'acier électrique, tout en réduisant les coûts de transfert. La remise en service de cette voie ferrée évitera les arrêts fréquents du poumon du complexe, le haut fourneau n°2 en l'occurrence. Un défi qui a valu à l'équipe du service de maintenance les félicitations des responsables administratifs et techniques adjoints de l'entreprise d'El Hadjar et surtout du président-directeur général. En attendant des jours meilleurs pour cette entité économique, il est utile de rappeler qu'en dépit de plusieurs péripéties, le complexe Sider poursuit son avancée sur la voie de la relance. Un constat traduisant la politique de développement économique que prône le gouvernement ces deux dernières années. Une politique qui mise sur une relance effective de l'appareil industriel du secteur public parallèlement à l'encouragement de l'investissement privé national et étranger. Il est certain que, au plus haut niveau de l'Etat, un intérêt particulier est accordé à ce fleuron de l'industrie lourde, d'autant plus qu'une nouvelle stratégie d'exploitation minière vient d'être conçue, privilégiant notamment la transformation au niveau local pour diminuer l'exportation à l'état brut. Dans ce contexte, on rappelle que le complexe sidérurgique Sider El Hadjar vise une augmentation au cours de l'année 2022 du volume des exportations des produits ferreux à 200 000 tonnes, sur une capacité de production totale de 800 000 tonnes. Le géant de l'acier a, soulignons-le, entamé l'exportation des premières cargaisons programmées au 1er trimestre 2022, à hauteur de 25 000 tonnes, vers l'Italie, l'Espagne, la Turquie, le Niger, l'Egypte, la Tunisie, la Syrie et le Liban.